Les PIV sont un moyen efficace d’augmenter la superficie irrigable et la production. Ils permettent la maîtrise totale de l’eau, ce qui les rend pratiquement indépendants des variations pluviométriques tant que la source d’eau est disponible. Ils garantissent ainsi la production vivrière et l’alimentation du bétail par la paille au-delà et même en dehors de la saison des pluies. Et de ce fait, ils constituent des opportunités de diversification de la production et de système de production continue. Ce qui est un outil de pérennisation des sources alimentaires et par conséquent une gaze de meilleure capacité résiliente aussi bien des producteurs que du système de production.
Bibliographie
Désignations Informations techniques, institutionnelles, culturelles, économiques Nom commun Petits périmètres villageois Nom local Petits Périmètres Villageois (PPV)
N’Dongo DEA SONADER Tél: 22 12 65 06 ndiongo@yahoo.fr
BURKINA FASO, 2004 : Politique nationale de développement durable de l’agriculture irriguée – Stratégie, plan d’action et plan d’investissement Horizon 2015
Les CEAP sont une adaptation de l’approche Champs Ecole Producteurs (CEP) développée par la FAO dans les années 80. Ils sont une approche novatrice de vulgarisation auprès des pasteurs et agro-pasteurs qui permet aux éleveurs d’apprendre dans différents contextes et conditions et constitue également un outil précieux pour la construction de systèmes de production animale durables et pour le développement rural.
La base de sa mise en oeuvre des CEAP, c’est la pratique et l’apprentissage axés sur les problèmes diagnostiqués au sein des systèmes de production agricoles de la localité. C’est une approche qui permet de renforcer les capacités des pasteurs à prendre des décisions appropriées pour améliorer durablement la productivité et la résilience des systèmes pastoraux sahéliens. Aussi pourrait-elle constituer une alternative prometteuse à la vulgarisation conventionnelle pour favoriser le transfert des technologies pastorales et agropastorales. La base de sa mise en œuvre est la pratique et l’apprentissage axée sur les problèmes diagnostiqués au sein des systèmes de production agricoles de la localité.
Bibliographie
PRAPS, 2018. Note de capitalisation sur l’approche champs école pastoral. 31 p.
FAO, 2017 – Renforcement des capacités. Les champs écoles pastoraux en Afrique de l’Est: une adaptation au changement climatique novatrice dans la pratique
FAO. 2019. Les Champs-écoles des producteurs pour les petits éleveurs – Un guide pour améliorer les moyens d’existence à l’intention des décideurs. Directives FAO Production et santé animales. No. 20. Rome, FAO. 56 p
Trente ans après le début de la révolution de la microfinance, dans de nombreuses zones rurales et dans les bidonvilles urbains, les populations, notamment celles qui sont très pauvres, ont toujours du mal à accéder à des produits de microfinance appropriés, y compris dans des pays où le secteur de la microfinance est bien développé. Cette réalité devient de plus en plus évidente à mesure du développement de ce secteur.
L’approche AVEC s’apparente à une tontine améliorée offrant des services financiers aux plus pauvres, exclus des systèmes classiques. Le groupement AVEC est constitué de groupement de 15 à 30 personnes (généralement des femmes) qui sont de petites commerçantes, des vendeuses ou des exploitantes agricoles qui mettent ensemble de l’argent de côté et font des petits emprunts à partir de ces épargnes pour l’acquisition de biens de consommation ou comme fonds de roulement.
Ces initiatives d’épargne et de crédit sont souvent la seule solution offerte dans les zones rurales où l’accès aux services financiers est limité. Les prêts ou les subventions accordés par exemple pour du petit matériel de transformation peuvent aider les membres à générer des revenus supplémentaires. Les participants épargnent donc régulièrement, investissent dans leur entreprise, augmentent la production et diversifient les sources de revenu. Permettre aux membres les plus vulnérables de chaque communauté d’accéder aux ressources financières comme capital de démarrage pour diversifier les options de conditions de vie.
Spécifiquement cela vise à (i) renforcer la résilience face aux périodes de sécheresse futures ou autres chocs climatiques et (ii) aider les membres à gagner le respect de soi, l’autosuffisance et la confiance en soi.
Bibliographie
Elisabetta Micaro et Esther Rouleau: Documentation de l’approche Mata Masu Dubara de Care Niger: De la tontine à l’empowerment, Novembre 2013, CARE International
Alfred Hamadziripi 2008. Les Associations Villageoises d’Épargne et de Crédit au Niger: Le Modèle Mata Masu Dubara de Fourniture de Services dans les Zones Reculées. 33p
International Rescue Committee 2012. GUIDE DE L’ANIMATEUR des associations villageoises d’épargne et de crédit (AVEC). 162p.
Les deux tiers de la population du Sahel vivent en zones rurales et péri-urbaines, dont la majeure partie n’a toujours pas accès aux services énergétiques d’éclairage ou de transformation agricole indispensables à son développement économique et humain. Les corvées de bois énergie, la recherche et le puisage de l’eau sur de longues distances, le pilage et la mouture manuels des céréales, toutes faites de dépenses d’énergie humaine, ne laissent à la femme rurale aucune chance d’épanouissement économique et social. C’est dans ce contexte que le concept de plates-formes multifonctionnelles (PTFM) a été développé. Au sahel, toutes les composantes clés de la PTFM gravitent autour d’un élément central, l’accès à l’énergie qui transforme la base productive et fait naître une diversité d’opportunités.
En effet, une PTFM est communément présentée comme un ensemble d’équipements qui fournit des services énergétiques. La configuration de base d’une PTFM comprend un moteur diesel qui entraine un moulin, une décortiqueuse et un alternateur. Ce dernier fournit de l’électricité pouvant faire fonctionner, entre autres, un chargeur de batterie et un poste à souder. La capacité du moteur peut être étendue pour l’éclairage, la réfrigération, le pompage de l’eau, etc.
L’apport des Plateformes multifonctionnelles pour la capacitation résiliente vient du fait qu’elles facilitent l’accès aux services énergétiques en milieu rural et opèrent ainsi des transformations sociales et économiques au niveau local en faveur des femmes et des jeunes.
Bibliographie
Beguerie. V. 2015. Impact de l’accès à l’énergie sur les conditions de vie des femmes et des enfants en milieu rural : analyse d’impact du programme des plateformes multifonctionnelles au Burkina Faso. Economies et finances. Thèse de Doctorat Université d’Auvergne – Clermont-Ferrand I.
L’approche « Champ-Ecole Paysan» part du constat et de la nécessité que les paysans doivent s’associer et comprendre effectivement ce qu’ils font en choisissant la méthode et les solutions qui leur sont appropriées. Lieux d’échanges d’expériences et de connaissances, les champs-écoles permettent aux producteurs d’apprendre en pratiquant et les dotent d’outils pour analyser leurs pratiques et identifier des solutions à leurs problèmes.
Se basant sur le fait que le paysan-agriculteur possède de l’expérience et un certain savoir dans le domaine agricole, l’approche CEP suggère de requérir sa participation en tant qu’acteur-clé du processus pour atteindre les résultats escomptés. La démarche de l’approche CEP vise à l’aider à prendre des décisions adéquates basées sur l’analyse de ses propres observations et à évaluer les résultats pour une réorientation judicieuse de ses interventions. L’approche CEP est jugée plus efficace que la formation et les visites de terrain, car elle permet une plus grande implication et une responsabilisation des producteurs favorables à une meilleure adoption par ceux-ci. Elle permet de développer chez le producteur la capacité à (i) identifier, analyser et interpréter les informations concernant les problèmes de son champ, (ii) Assurer que les techniques développées sont adaptées/appropriées aux conditions agro-écologiques et socioéconomiques des producteurs (iii) prendre des décisions basées sur l’analyse de ses propres expérimentations et (iv) évaluer les résultats pour pouvoir orienter ses décisions.
Le Champ école des producteurs ou Champ école paysans (CEP) est un cadre de rencontre et de formation, pour un groupe de producteurs, qui se déroule dans un champ tout au long d’une saison de culture. Il se conçoit comme un processus d’échange d’expériences et de connaissances où des producteurs qui partagent les mêmes intérêts, recherchent, discutent et prennent des décisions sur la gestion d’un champ en situation réelle.Dans le cas d’une spéculation donnée, le CEP type consiste en une formation pratique non formelle de 8 à 12 semaines d’expérimentation agricole répartie tout au long du cycle de végétation de la culture. Les agriculteurs sont tenus d’assister à des classes hebdomadaires durant toute la campagne de végétation. Pour ce qui est des cultures pérennes et/ou des produits arboricoles ou encore de l’élevage, les réunions peuvent avoir lieu tous les quinze jours.Les différentes étapes préparatoires de la mise en place d’un CEP1. Identification de l’axe du CEP : c’est l’étape la plus importante de la préparation d’une activité CEP. Il est crucial d’y consacrer suffisamment de temps afin d’éviter de faire participer les agriculteurs à des activités qui ne les intéressent pas.2. Identification des participants et formation du groupe d’apprentissage : selon l’axe de l’activité du CEP, la sélection des producteurs participants conditionne fortement la réussite de la formation et l’impact du programme.3. Identification du site d’apprentissage : tout CEP exige un site pour tenir les réunions et un objet d’étude, à savoir un champ ou un animal. Le site et/ou l’animal doivent être facilement accessibles et, de préférence, l’agriculteur propriétaire du champ ou de l’animal devrait être présent pendant les sessions du CEP.4. Formation des facilitateurs : le rôle d’un facilitateur est crucial pour le processus de CEP. Chaque CEP a besoin d’un facilitateur qui guide les participants tout au long d’une série d’exercices pratiques. Comme il ne s’agit pas d’une approche typique de vulgarisation, les facilitateurs doivent se soumettre à un programme spécial de formation de deux à trois semaines. Les facilitateurs peuvent être des agents de vulgarisation issus des pouvoirs publics ou d’organisations non gouvernementales, de sociétés privées ou bien des diplômés d’un CEP antérieur.5. Élaboration du programme d’études : une fois que le groupe CEP est constitué, le facilitateur élabore le programme sur la base des principaux problèmes identifiés par le groupe. Avec celui-ci, le facilitateur décide des activités à retenir afin d’explorer les problèmes de plus près, de tester des solutions et d’identifier quelles sortes d’aide.
Type de réponse
Transformation, Absorption, anticipation
Manière dont la BP renforce la résilience des populations
Les résultats de nombreux travaux montrent que les CEP permettent de :1) Renforcer les capacités des producteurs à faire face aux effets des chocs climatiques en adoptant les pratiques les plus appropriées ;2) Augmente les rendements chez les producteurs participants et renforce leur sécurité alimentaire ;3) Favorise l’émergence et la structuration des réseaux d’organisations paysannes qui contribuent à accroitre la cohésion sociale ;Toute chose qui transforme la communauté ou le ménage d’être suffisamment robuste et disposer.
Illustrations (photos documentées)
Conseils pratiques de mise en œuvre
Eléments clés de la constitution d’un CEP (Source FAO, 2014)ü Le CEP regroupe 20 à 25 producteurs.ü Il se déroule dans le champ et dure toute une saison de culture (de la préparation du sol à la récolte).ü Dans le CEP, les producteurs cultivent ensemble plusieurs parcelles : une parcelle conduite selon les pratiques habituelles des producteurs de la zone (“Pratique paysanne” – PP) et une parcelle où ils expérimentent des techniques liées à la Gestion intégrée de la production et des déprédateurs (GIPD).ü Le CEP inclut d’autres études spéciales en fonction des problèmes identifiés par les producteurs.ü Le choix de la culture et des études spéciales est effectué par les producteurs pour les aider à trouver des solutions à leurs problèmes.ü Le CEP sur la GIPD permet un apprentissage sur la gestion et l’écologie de la culture, la gestion de la fertilité du sol, le rôle des insectes bénéfiques, la réduction des risques des pesticides.ü Chaque session hebdomadaire de CEP, lorsque la culture est mise en place (en pépinière ou en parcelle), inclut au moins une activité d’Analyse de l’agroécosystème (AAES).ü L’activité se termine par une discussion et des décisions sur la gestion de la culture dans les différentes parcelles.ü Les méthodes du CEP sont basées sur l’apprentissage par l’expérience, centrées sur l’apprenant et basées sur les principes de l’éducation non formelle des adultes.Le groupe est appuyé par au moins un facilitateur. Son rôle est de créer des opportunités d’apprentissage par l’expérience, pas de diffuser des messages ou technologies prédéfini(e)s.
Avantages / effets / impacts sur la résilience
Les activités du CEP reposent davantage sur la découverte et la réflexion par les agriculteurs eux-mêmes ; il n’y a donc pas de risque de ne pas faire confiance aux conseillers agricoles en raison du manque d’efficacité de recommandations erronées ou trop généralistes. Par ailleurs, les capacités d’apprentissage renforcées dans le cadre des CEP peuvent s’appliquer à d’autres situations de résolution de problèmes dans différents contextes donc sur d’autres types de chocs. Le CEP fournit des occasions de vulgarisation entre agriculteurs et permet de réduire la dépendance des agriculteurs vis-à-vis des systèmes formels de vulgarisation dont le délai d’intervention en cas de choc ou crise ne peut pas booster la capacité d’absorption.Le CEP est une méthode de formation la plus effective et efficiente pour favoriser l’adoption des pratiques, techniques et technologies appropriées aux contextes des producteurs et productrices. Au-delà, le CEP renforce les relati
ons communautaires et la capacité d’écouter les opinions d’autrui, de formuler et d’exprimer un point de vue personnel et de trouver des solutions en commun grâce à un processus d’échanges et d’apprentissage.Amélioration du rendement moyen des cultures allant de 21 % à 77 % pour le sorgho, le mil, le riz, le maïs, le sésame et le coton par rapport aux semences des variétés locales. Cela s’expliquerait par l’adoption de variétés améliorées, de semences certifiées et par l’application des Bonnes Pratiques Agricoles apprises sur la parcelle CEP (FAO, 2018). Le même rapport fait mention de l’adoption des bonnes pratiques des CEP par 11 414 producteurs sur 9 144 ha, toute spéculation confondue, avec des taux d’amélioration de rendements de 16 % pour le maïs, 24 % pour le mil, et 19 % pour le sorgho.Au Burkina Faso, les CEP ont permis d’enregistrer (Sissoko et al. 2012):– une réduction de 25 à 50 % de la quantité de semence nécessaire pour la riziculture ;– une réduction de 50% d’utilisation des pesticides pour les cultures maraîchères, de 30 % pour le coton et de 100 % pour le riz ;– une augmentation des connaissances par les paysans des statuts des insectes (ravageurs et ennemis naturels), de leurs cycles biologiques et des phénomènes de compensation des dégâts par la plante et enfin ;– une amélioration de 15 à 50% des rendements.
Contraintes liées à la mise en œuvre
Les opérations culturales dans les parcelles CEP : problèmes de la semence, de la qualité du compost et du manque d’eau ou le manque de rigueur dans la sélection des sites et pour une meilleure organisation de la fourniture des intrants. • Participation : la nature intensive et exigeante des activités du CEP peut rendre difficile la participation des ménages vulnérables, y compris les ménages dirigés par des femmes. • Durabilité : certains programmes rémunèrent les agriculteurs pour leur participation mais cela risque de nuire à la durabilité à long terme des CEP en tant qu’approche de vulgarisation.
Mesures nécessaires à la levée des contraintes
Par rapport à la durabilité, on peut promouvoir l’exemple de certains pays de l’Afrique de l’Est ou on rencontre des CEP autofinancés (fonds tournants) et semi-autofinancés (bénéficiant d’une subvention) sont en place, les agriculteurs partagent les coûts et contribuent à la continuité et à la durabilité en utilisant des parcelles commerciales pour rembourser des prêts afin de continuer à gérer les écoles à expiration des projets financés par des tiers.
Coût de réalisation
La plupart des CEP ont été mis en œuvre par le biais de programmes financés par des sources extérieures. Les couts de réalisation sont fonction du cadre et du contenu, des cultures et du pays considéré.A titre indicatif (2015) le budget estimatif par CEP tiré du manuel d’opération d’un CEP (MARNDR/RESEPAG II, 2015) en Haïti est d’environ de 5 709 900 FCFA (soit 9516.50$). Ce budget va de la formation des cadres à la tenue de la formation pratique des paysans en passant par la mise en place des expérimentations.
Défis et perspectives pour la mise à l’échelle
Renforcer l’appropriation locale et la pérennité institutionnelle du dispositif CEPOpérationnaliser le suivi-évaluation comme outil de pilotage du dispositif CEPRenforcer les capacités entrepreneuriales des producteurs
Echelle dans le processus de diffusion et durabilité
Intermédiaire
Recommandations pour la diffusion
La formation systématique des facilitateurs et formateurs-relaisLe CEP pourrait ne pas être efficace s’il est seulement utilisé pour accroître les rendements par la « délivrance d’un message » ou pour démontrer une technologie.
Partenaires de mise en oeuvre
FAO,
Bibliographie
Bikienga, I.M., Diarra, B., Gassama, A., Van Paassen, A., Van Der, V.H., Champs-Ecoles des Producteurs – pour le Burkina Faso, le Mali et le Sénégal (GCP/INT/813/NET). Rome, Italie, FAO, Février 2005, 125p.
Thomas COUSSENS, Wilma BAAS (CTB), Richard OUOROU BOUN, Bertus WENNINK (KIT), 2016 –
Waddington, H. et Howard White. 2014. Farmer field schools: from agricultural extension to adult education. Systematic Review Summary 1. Londres, Initiative Internationale pour evaluation impact
FAO, 2014. Conduire des Champs écoles des producteurs. Guide du facilitateur. 97 p.
Dhamankar, M. et Wongtschowski, M. 2014. Champs écoles paysans (CEP). Note 2. Notes du GFRAS sur les bonnes pratiques de services de vulgarisation et de conseil rural. GFRAS : Lindau, Suisse. 4p.
FAO, 2018. Évaluation finale du projet «Intégration de la résilience climatique dans la production agricole pour la sécurité alimentaire en milieu rural au Mali». Rapport d’Evaluation. 70 p.
Sissoko, F., Ouédraogo, S., Dembélé, B., Coulibaly. D., 2012. Expérimenter avec la communauté villageoise : l’expérience des champs écoles. Principes généraux du CEP. In Vall E., Andrieu N., Chia E., Nacro H B. Partenariat, modélisation, expérimentations : quelles leçons pour la conception de l’innovation et l’intensification écologique ? Actes colloque. Cirad, 7 p.