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FICHE 29 : CHAMPS ÉCOLES PASTORAUX OU AGRO-PASTORAUX

Les CEAP sont une adaptation de l’approche Champs Ecole Producteurs (CEP) développée par la FAO dans les années 80. Ils sont une approche novatrice de vulgarisation auprès des pasteurs et agro-pasteurs qui permet aux éleveurs d’apprendre dans différents contextes et conditions et constitue également un outil précieux pour la construction de systèmes de production animale durables et pour le développement rural.

La base de sa mise en oeuvre des CEAP, c’est la pratique et l’apprentissage axés sur les problèmes diagnostiqués au sein des systèmes de production agricoles de la localité. C’est une approche qui permet de renforcer les capacités des pasteurs à prendre des décisions appropriées pour améliorer durablement la productivité et la résilience des systèmes pastoraux sahéliens. Aussi pourrait-elle constituer une alternative prometteuse à la vulgarisation conventionnelle pour favoriser le transfert des technologies pastorales et agropastorales. La base de sa mise en œuvre est la pratique et l’apprentissage axée sur les problèmes diagnostiqués au sein des systèmes de production agricoles de la localité.

Bibliographie

PRAPS, 2018.  Note de capitalisation sur l’approche champs école pastoral. 31 p.

http://www.fao.org/capacity-development/news-list/detail/fr/c/883116/

FAO, 2017 – Renforcement des capacités. Les champs écoles pastoraux en Afrique de l’Est: une adaptation au changement climatique novatrice dans la pratique

FAO. 2019. Les Champs-écoles des producteurs pour les petits éleveurs – Un guide pour améliorer les moyens d’existence à l’intention des décideurs. Directives FAO Production et santé animales. No. 20. Rome, FAO. 56 p

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FICHE 21 : MAISON DU PAYSAN

La Maison du Paysan est un complexe comprenant des infrastructures et services inter reliés, adaptés au contexte et aux systèmes de productions locaux, implantés de préférence sur un même site dans la commune permettant d’assurer les fonctions d’approvisionnement en intrants agricoles, d’approvisionnement en aliments pour bétail, d’entretien et de location de matériels agricoles, de formation et d’appui technique (agents d’agriculture, d’élevage, de gestion de l’environnement, d’animation, de santé/ nutrition), de communication et de financement.

Le but de la MP c’est de créer un espace de services pour contribuer à l’amélioration de la disponibilité et de l’accès régulier aux facteurs de production. Egalement il s’agit d’assurer la promotion de l’utilisation des technologies innovantes éprouvées et adaptées aux réalités locales. La MP permet de rendre disponibles et accessibles, aux producteurs, les services et produits nécessaires à leurs activités de façon régulière, à un coût raisonnable, de bonne qualité pour produire suffisamment et à temps. Elle participe ainsi à la généralisation de l’utilisation de techniques et technologies innovantes et adaptées aux réalités écologiques et socioéconomiques.

De façon spécifique, il s’agit de : (i) améliorer la disponibilité et l’accessibilité physique et économique des céréales de base, des intrants, matériels et équipements agricoles, zootechniques et vétérinaires ainsi que des financements et des informations ; (ii) accroitre l’utilisation des intrants, matériels, équipements et autres innovations technologiques au sein des exploitations agricoles, pastorales, sylvicoles et/ou halieutiques à travers le système d’appui-conseil, et (iii) accroitre les revenus des producteurs ruraux par le développement de leurs productions.

Au Niger où l’initiative a vu le jour, les maisons du Paysan sont considérées comme des plateformes multifonctionnelles des services intégrés de proximité pour l’amélioration des productions Agro-sylvo-pastorales et halieutiques à travers la fourniture de semences, engrais, produits phytosanitaires, développement de marche et renforcement de capacités.

Bibliographie

HC3N, 2019 – Manuel – type de gestion de la maison du paysan : Procédure de fonctionnement, procédure de gestion- option de développement de modèles socio-économique associés à la Maison du paysan. Version finale 115 pages

http://www. Initiative3n.ne

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FICHE 22 : ASSOCIATION VILLAGEOISE D’EPARGNE ET DE CREDIT (AVEC)

Trente ans après le début de la révolution de la microfinance, dans de nombreuses zones rurales et dans les bidonvilles urbains, les populations, notamment celles qui sont très pauvres, ont toujours du mal à accéder à des produits de microfinance appropriés, y compris dans des pays où le secteur de la microfinance est bien développé. Cette réalité devient de plus en plus évidente à mesure du développement de ce secteur.

L’approche AVEC s’apparente à une tontine améliorée offrant des services financiers aux plus pauvres, exclus des systèmes classiques. Le groupement AVEC est constitué de groupement de 15 à 30 personnes (généralement des femmes) qui sont de petites commerçantes, des vendeuses ou des exploitantes agricoles qui mettent ensemble de l’argent de côté et font des petits emprunts à partir de ces épargnes pour l’acquisition de biens de consommation ou comme fonds de roulement.

Ces initiatives d’épargne et de crédit sont souvent la seule solution offerte dans les zones rurales où l’accès aux services financiers est limité. Les prêts ou les subventions accordés par exemple pour du petit matériel de transformation peuvent aider les membres à générer des revenus supplémentaires. Les participants épargnent donc régulièrement, investissent dans leur entreprise, augmentent la production et diversifient les sources de revenu. Permettre aux membres les plus vulnérables de chaque communauté d’accéder aux ressources financières comme capital de démarrage pour diversifier les options de conditions de vie.

Spécifiquement cela vise à (i) renforcer la résilience face aux périodes de sécheresse futures ou autres chocs climatiques et (ii) aider les membres à gagner le respect de soi, l’autosuffisance et la confiance en soi.

Bibliographie

Elisabetta Micaro et Esther Rouleau: Documentation de l’approche Mata Masu Dubara de Care Niger: De la tontine à l’empowerment, Novembre 2013, CARE International

Alfred Hamadziripi 2008. Les Associations Villageoises d’Épargne et de Crédit au Niger: Le Modèle Mata Masu Dubara de Fourniture de Services dans les Zones Reculées. 33p

International Rescue Committee 2012. GUIDE DE L’ANIMATEUR  des associations villageoises d’épargne et de crédit (AVEC). 162p.

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FICHE 25 : CADRE HARMONISE

Le Cadre Harmonisé est un outil fédérateur par son alignement à la charte pour la prévention et la gestion des crises alimentaires et son approche participative et inclusive en matière de mobilisation des partenaires et de valorisation des acquis d’autres systèmes d’information. Sa démarche actuelle permet de générer des résultats comparables dans l’espace et dans le temps dans la région ouest africaine et au niveau mondial. Le CH utilise le même cadre analytique que l’IPC 3.0 qui offre l’avantage de réaliser une analyse multidimensionnelle et intégrée de la situation alimentaire et nutritionnelle sur une logique de méta-analyse et de construction de la convergence des preuves.

Le Cadre Harmonisé (CH) est un ensemble de fonctions et de protocoles permettant la classification de la sévérité de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle aigue dans le but d’aider à la prise de décision, notamment pour apporter des réponses urgentes appropriées aux décideurs en cas de crise alimentaire et/ou nutritionnelle. Il s’intègre dans le cadre global de l’alerte précoce et de la prévention des crises alimentaires et nutritionnelles.

Le CH est l’outil fondamental utilisé pour la mobilisation de la Reserve Régionale de Sécurité alimentaire de la CEDEAO et de prise de décision du Haut Comité sur la sécurité Alimentaire de l’UEMOA. A travers une analyse complexe, il permet de mettre à la disposition des décideurs des bases de données et d’informations pertinentes et cohérentes de prise de décision stratégique en détaillant la sévérité de la situation actuelle et projetée, en identifiant les déterminants de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, en estimant les populations par niveau de priorité d’intervention et en clarifiant les types d’actions appropriées à apporter sur la base de l’identification des facteurs limitants. Le CH vient de ce fait éclairer les décideurs sur les 6 questions fondamentales qui sont posées en cas d’imminence d’une crise alimentaire et nutritionnelle.

En effet, le CH valorise les données issues de tous les dispositifs existant au niveau des gouvernements, des organisations du Système des Nations Unies, des ONG et organisations des producteurs. Ces dispositifs constituent l’essentiel du potentiel pour la prise en charge du CH par les pays. Ils ont besoin d’un renforcement des capacités techniques et financières. Toutefois, certains dispositifs nationaux ont besoin d’une réorganisation pour assurer une production régulière des données fiables permettant une analyse de qualité pour aider à une meilleure prise de décision tant au niveau des pays qu’au niveau régional.

L e CH sert à l’analyse et l’identification des zones à risque et des populations en insécurité alimentaire et nutritionnelle. Il s’intègre dans le cadre global de l’alerte précoce et de la prévention des crises alimentaires et nutritionnelles

DésignationsInformations techniques, institutionnelles, culturelles, économiques
1. Nom communCILSS/CRA, Fewsnet, ONG, CEDEAO, UEMOA, CSAO,
2. Acteurs de mise en œuvreXXXXXXX
Rubrique
Pilier (1 à 5)Pilier 1
Secteur d’activités (Foresterie, agriculture, sécurité alimentaire, … ) en fonction du pilier choisiAgro-sylvo-pastorale, Sécurité alimentaire
Type de chocs auxquels la pratique apporte une réponseAgro-climatologique,
Zones d’application actuellesSahel et Afrique de l’Ouest
Zones potentielles d’application (par exemple zones agro écologiques)Pays ayant une forte densité de population avec un besoin d’action urgente de protection et de sécurisation de leur vie et de leurs conditions de vie.
Description de l’environnement humain /genreAgriculteurs vulnérables ; agropasteurs
DescriptionLe Cadre Harmonisé (CH) est des outils d’alerte précoce élaboré à la demande des Acteurs (Etats, OIG, Société civile, ONG) et leurs partenaires, en l’occurrence les membres du réseau de prévention des crises alimentaires (RPCA), et destiné aux dispositifs nationaux, régional et global de prévention et de gestion des crises alimentaires et nutritionnelles. Les résultats du CH sont en priorité orientés vers les décideurs (États, organisations intergouvernementales, PTF, ONG…) pour aider à une meilleure prise de décision afin d’apporter des réponses aux crises alimentaires et nutritionnelles et de mettre en oeuvre des actions de renforcement de la résilience.

Méthodologie et processusLes résultats acquis sont issus des analyses nationales qui se déroulent dans les pays. Les analyses nationales sont menées par les cadres nationaux et leurs partenaires avec la facilitation du CILSS et de ses partenaires (PAM, FAO, UNCEF, FEWS NET, OXFAM, ACF, Save the Children, GSU/IPC, FICR).La plupart des données des facteurs productifs proviennent des rapports des Dispositifs Nationaux, Régionaux et Internationaux d’Information sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle.Le CH est l’outil déclencheur de la réserve alimentaire régionale de la CEDEAO et aide à la prise de décision au Comité de Haut niveau de la sécurité alimentaire de l’UEMOA.L’Analyse du CH fournit les éléments pertinents et cohérents sur la sévérité de l’Insécurité Alimentaire et Nutritionnelle, les impacts des facteurs clés de causalité. Il s’agit de :• L’analyse des interventions pour l’identification des zones prioritaires et les formulations des recommandations pour répondre aux crises.• La planification de la réponse par l’identification et la mise en place des actions appropriées efficaces et efficientes requises.• La mise en œuvre des interventions par l’opérationnalisation des réponses planifiées de manière effective et en cohérence avec les besoins estimés.• Le suivi-évaluation qui permet la collecte des données de terrain pour s’assurer de la mise en oeuvre effective des actions, de l’atteinte des cibles et des résultats attendus pour assurer une efficacité des interventions.Le processus général de mise en oeuvre du CH comporte six principales étapes qui s’exécutent sur la base de la convergence des preuves, le consensus technique et la corrélation entre l’information et l’intervention, chacun de ces points renforçant son intégrité technique.
Type de réponse (absorption, anticipation, adaptation, transformation)Adaptation, anticipation
Manière dont la BP renforce la résilience des populations Le CH est un ensemble de fonctions et de protocoles permettant la classification de la sévérité de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle ha en vue de prévenir les effets néfastes de toute catastrophe.Dans les cas d’insécurité alimentaire aigüe, le but du CH est d’aider à la prise de décision, notamment pour apporter des réponses urgentes appropriées. Il permet ainsi de répondre aux questions fondamentales qui se posent aux décideurs en cas de crise alimentaire et/ou nutritionnelle.Servant également d’outils de prévision météorologique, les conseils agricoles disposent d’informations nécessaires pour leur prise de décision en rapport avec les bonnes pratiques appropriées (semences, spéculations, …).
Illustrations (photos documentées)
Conseils pratiques de mise en œuvre
Avantages / effets / impacts sur la résilienceIl faut rappeler que le CH et l’IPC ont le même cadre analytique d’analyse de l’insécurité alimentaire aigüe et partage les mêmes fonctions essentielles qui constituent les bases fondamentales du processus d’analyse. A chaque fonction essentielle correspond des référentiels de protocoles permettant de conduire une analyse situationnelle robuste et rigoureuse tout en respectant les normes, les principes et standards définis
Contraintes liées à la mise en œuvreLes conflits dans certaines parties des États analysés ont perturbé les activités de subsistance et l’approvisionnement normal des marchés, affectant ainsi considérablement la disponibilité de la nourriture et l’accès physique et économique de la population à la nourriture.Outre les facteurs moteurs d’origine humaine, la situation est également aggravée par les effets du changement climatique, les inondations, les vents violents et l’invasion de prédateurs (criquets, ravageurs et insectes)
Mesures nécessaires à la levée des contraintesRenforcement des capacités ;
Sensibilisation des différents acteurs ;
Collaborer avec les services de la météo et la recherche pour accéder précocement aux informations climatiques et semences de qualité.
Inciter des revendeurs (boutique d’intrants, magasins et sociétés privés, etc.) à conditionner l’engrais en organisant des formations des producteurs et des productrices à la pratique du microdosage et au mode d’application des différents types d’engrais
Coût de réalisationND
Défis et perspectives pour la mise à l’échelle
Echelle (initial, intermédiaire et global) dans le processus de diffusion et durabilitéIntermédiaire
Recommandations pour la diffusion

Bibliographie

CILSS/CEDRAO/UEMOA, Cadre harmonisé. Manuel version 2.0- Analyse et identification des zones à risque et des populations en insécurité alimentaire et nutritionnelle. 118 pages.

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FICHE 23 : CAISSE DE RESILIENCE

Partant du constat que la diversification et l’accumulation des biens et des connaissances sont des éléments essentiels à la résilience, le concept des «Caisses de résilience» s’articule autour d’une approche centrée sur les communautés agro-pastorales qui relient et intègrent des activités productives, financières et sociales. C’est une approche qui privilégie la responsabilisation et l’engagement des communautés dans l’application des bonnes pratiques agricoles, nutritionnelles, environnementales, économiques, et sociales. Ceci, grâce à un système de conditionnalité qui permet d’atteindre des objectifs à long terme à travers des activités ayant des impacts à court terme.

De façon générale, l’approche permet aux communautés d’exploiter pleinement leurs capacités existantes et de disposer de différentes options (productives, financières et sociales) pour mieux anticiper, réagir et s’adapter aux risques et crises liées aux conditions de vie en milieu rural. Les Caisses de résilience s’appliquent particulièrement bien aux associations féminines, leur permettant une certaine forme d’autonomisation ainsi qu’une reconnaissance au sein de la communauté tant pour leurs rôles économiques que sociaux.

Les caisses de résilience permettent aux communautés impliquées de (i) bénéficier et profiter d’un appui holistique et intégré, élément clé pour réellement engendrer des changements durables, (ii) consolider la résilience des communautés en renforçant les capacités productives, financières et sociales des ménages à travers une approche intégrée et (iii) augmenter à la fois la capacité productive, financière et technique.

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FICHE 24 : INFORMATION CLIMATIQUE POUR L’ALERTE PRECOCE

L’espace sahélien est fortement exposé aux intempéries et aux impacts des changements climatiques, notamment les inondations, les sécheresses, les vents forts de l’harmattan et de la variabilité et du changement climatiques. La croissance rapide de la population et la pression sur les ressources naturelles qui s’en suivent pourront aggraver une situation déjà précaire. Parmi les stratégies d’adaptation existantes et à valoriser, un meilleur accès à une information climatique de qualité est un moyen efficace d’aider la planification et la prise de décision dans le secteur agricole.  Les activités de mise en œuvre de l’outil impliquent les instances décisionnelles des Ministères techniques (Economie, Finances, Plan, Agriculture, Eau, Elevage, Pêche, Equipement Rural), les partenaires techniques et financiers de coopération bilatérale et multilatérale, les directions et divisions nationales de mise en œuvre des politiques agricoles, les institutions de recherche et de formation, les organismes de la société civile et acteurs non étatiques, les entités de la finance climatique et des assurances agricoles.

L’accès aux informations climatiques permet aux concernés de gérer à l’optimal leurs savoirs, savoir-faire et les moyens techniques et financiers disponibles. Egalement, la fourniture d’information climatique permet aux agriculteurs d’adapter leurs activités selon les conditions météorologiques et climatiques. Ce qui leur permet, non seulement, de sécuriser leurs investissements agricoles, mais également de les optimiser grâce à un certain degré de capacité d’atténuation (atténuation des risques) dans la prise de décision. Pour rendre cela durable, il est impératif de poursuivre le renforcement de la capacité des services hydrométéorologiques pour suivre et prévoir la variabilité du climat et les phénomènes météorologiques extrêmes. Un ensemble de résultats qui, avec la précision acquise sur les évènements à venir et la possibilité de prévoir les choix techniques et des intrants agricoles, permettent d’accroître la résilience des communautés et la productivité des agriculteurs, pêcheurs artisanaux et éleveurs face à la variabilité et au changement du climat.

Bibliographie

Ouédraogo I, Diouf S. 2017. Climate information services for increased resilience and productivity in Senegal (CINSERE): Annual Performance Report – USAID/CINSERE Activity (Apr 01st – Sept 30th 2016). Dakar, Senegal: CGIA

Coordination Sud (Solidarité Urgence Développement), 2015 – Les notes de la CCD Système d’Alerte Précoce et Information Climatique, une clé pour la résilience à long terme. https://www.avsf.org/public/posts/1839/fiche_ccd_drr_info-climat_vf2.pdf

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FICHE 26 : IMPROVING LIVE VIA MOBIL (VIAMO)

Viamo est une entreprise sociale créée en 2017 par VOTO Mobile en collaboration avec d’autres acteurs ayant une connaissance approfondie de la technologie mobile et des antécédents d’impact dans les marchés émergents. L’entreprise envisage un monde où toutes les personnes ont accès à l’information dont elles ont besoin pour prendre des décisions en vue d’une vie saine et prospère et ont des relations significatives avec les gouvernements, la société civile et les entreprises.

Dans le domaine agro-sylvo-pastoral VIAMO s’est attelé à trouver des réponses disponibles et accessibles à des questionnements/attentes récurrents du genre : Avez-vous besoin de savoir comment bien préparer vos terres pour une culture spécifique ? Ou de savoir quelles semences utiliser ? Ou de comment éviter certaines pestes et maladies ? Ou de savoir les prévisions météo pour votre région ? Et préfèreriez-vous avoir cette information en votre langue, et si possible parlée ?

En phase avec sa vision, Viamo assiste les organisations de développement dans une quarantaine de pays (Afrique, Asie, Moyen-Orient) dans l’utilisation du téléphone portable pour la diffusion des informations te, la collecte de données, le suivi, l’appui aux acteurs-terrain, ou les sondages et enquêtes..

Au Burkina Faso, une solution est déjà proposée avec le service vocal gratuit 3-2-1, dans le cadre d’u partenariat VIAMO- Orange. « 3-2-1 » dans le domaine du conseil agricole agricole pourrait y devenir le ‘Google parlé’ pour les burkinabè qui n’ont pas accès à l’Internet, qui ne parlent pas le français, ou qui ne savent pas bien lire.

L’ambition de VIAMO est de Connecter des individus et des organisations pour prendre des meilleures décisions.

  1. Bibliographie

 NTIC – TIC et Développement – Innovations : Le service 3-2-1 de Viamo au grand bonheur des burkinabè. https://viamo.io/about-viamo/

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FICHE 27 : CLUBS D’ECOUTE DIMITRA

Les Clubs Dimitra de la FAO sont des groupes bénévoles et informels de femmes, d’hommes ou de jeunes – mixtes ou non – qui décident de s’auto-organiser pour agir ensemble sur leur propre environnement. Ils se réunissent régulièrement pour discuter des problèmes auxquels ils sont confrontés dans leur vie quotidienne, pour prendre des décisions et passer à l’action afin de les résoudre en utilisant les ressources locales. L’agriculture est un thème central, mais ce n’est pas le seul ; d’autres sujets sont débattus tels que le changement climatique, l’éducation, la santé, les infrastructures, la nutrition, la paix et le statut des femmes. La FAO facilite leur mise en place et fournit une formation et un encadrement, mais les clubs sont autogérés.

Qu’ils soient féminins, masculins ou mixtes, les clubs d’écoute Dimitra encouragent leurs membres à exprimer des besoins ou attentes liés à leur quotidien, tandis que la radio est un relais qui apporte des éléments de réponse, soit par l’intervention d’un expert, soit par la diffusion des débats qui se déroulent au sein des clubs. Dans ce contexte, la radio communautaire ou rurale est un média existant par et pour la population locale. Ces clubs sont destinés :

  • Améliorer l’accès à l’information et renforcer les capacités d’action des communautés rurales, en particulier les femmes et les jeunes ;
  • Améliorer les pratiques culturales par un meilleur accès à des informations appropriées et par des méthodologies participatives, sensibles au genre ;
  • Contribuer à une amélioration de la cohésion sociale et de la consolidation de la paix à travers le dialogue permanent intra et inter communautés ;
  • Appuyer la structuration des groupements des populations Rurales et périurbaines, en particulier les CEP et les AVEC, autres piliers de la Caisse de résilience.

Bibliographie

  1. FAO – Les clubs d’écoute communautaires : une approche unique. Une fiche Dimitra-FAO
  2. FAO, 2011 – Les clubs d’écoute communautaires. Un tremplin pour l’action en milieu rural, FAO-Dimitra,- fao.org/fileadmin/templates/dimitra/pdf/clubs_d_ecoute_2011_fr_light.pdf
  3. http://www.fao.org/dimitra/clubs-dimitra/fr/
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FICHE 28 : CHAMPS –ECOLES PAYSANS (CEP)

L’approche « Champ-Ecole Paysan» part du constat et de la nécessité que les paysans doivent s’associer et comprendre effectivement ce qu’ils font en choisissant la méthode et les solutions qui leur sont appropriées. Lieux d’échanges d’expériences et de connaissances, les champs-écoles permettent aux producteurs d’apprendre en pratiquant et les dotent d’outils pour analyser leurs pratiques et identifier des solutions à leurs problèmes.

Se basant sur le fait que le paysan-agriculteur possède de l’expérience et un certain savoir dans le domaine agricole, l’approche CEP suggère de requérir sa participation en tant qu’acteur-clé du processus pour atteindre les résultats escomptés. La démarche de l’approche CEP vise à l’aider à prendre des décisions adéquates basées sur l’analyse de ses propres observations et à évaluer les résultats pour une réorientation judicieuse de ses interventions. L’approche CEP est jugée plus efficace que la formation et les visites de terrain, car elle permet une plus grande implication et une responsabilisation des producteurs favorables à une meilleure adoption par ceux-ci. Elle permet de développer chez le producteur la capacité à (i) identifier, analyser et interpréter les informations concernant les problèmes de son champ, (ii) Assurer que les techniques développées sont adaptées/appropriées aux conditions agro-écologiques et socioéconomiques des producteurs (iii) prendre des décisions basées sur l’analyse de ses propres expérimentations et (iv) évaluer les résultats pour pouvoir orienter ses décisions.

DésignationsInformations techniques, institutionnelles, culturelles, économiques
Nom communChamps-Ecoles Paysans (CEP)
RubriqueTransformation et adaptation
Pilier (1 à 5)Pilier 3 : Améliorer durablement la productivité agricole et alimentaire, les revenus des plus vulnérables et leur accès aux aliments
Secteur d’activités en fonction du pilier choisiAgriculture, Elevage, Sécurité Alimentaire
Type de chocs auxquels la pratique apporte une réponseSécheresse, pluviométrie Extrême, Fortes Température, inondation, marée,
Zones d’application actuellesSénégal, Mali, Burkina Faso, Niger
Zones potentielles d’applicationToutes zones agricoles
Description de l’environnement humain /genreCommunautés rurales, groupement de producteurs
Description  Le Champ école des producteurs ou Champ école paysans (CEP) est un cadre de rencontre et de formation, pour un groupe de producteurs, qui se déroule dans un champ tout au long d’une saison de culture. Il se conçoit comme un processus d’échange d’expériences et de connaissances où des producteurs qui partagent les mêmes intérêts, recherchent, discutent et prennent des décisions sur la gestion d’un champ en situation réelle.Dans le cas d’une spéculation donnée, le CEP type consiste en une formation pratique non formelle de 8 à 12 semaines d’expérimentation agricole répartie tout au long du cycle de végétation de la culture. Les agriculteurs sont tenus d’assister à des classes hebdomadaires durant toute la campagne de végétation. Pour ce qui est des cultures pérennes et/ou des produits arboricoles ou encore de l’élevage, les réunions peuvent avoir lieu tous les quinze jours.Les différentes étapes préparatoires de la mise en place d’un CEP1.       Identification de l’axe du CEP : c’est l’étape la plus importante de la préparation d’une activité CEP. Il est crucial d’y consacrer suffisamment de temps afin d’éviter de faire participer les agriculteurs à des activités qui ne les intéressent pas.2.       Identification des participants et formation du groupe d’apprentissage : selon l’axe de l’activité du CEP, la sélection des producteurs participants conditionne fortement la réussite de la formation et l’impact du programme.3.       Identification du site d’apprentissage : tout CEP exige un site pour tenir les réunions et un objet d’étude, à savoir un champ ou un animal. Le site et/ou l’animal doivent être facilement accessibles et, de préférence, l’agriculteur propriétaire du champ ou de l’animal devrait être présent pendant les sessions du CEP.4.       Formation des facilitateurs : le rôle d’un facilitateur est crucial pour le processus de CEP. Chaque CEP a besoin d’un facilitateur qui guide les participants tout au long d’une série d’exercices pratiques. Comme il ne s’agit pas d’une approche typique de vulgarisation, les facilitateurs doivent se soumettre à un programme spécial de formation de deux à trois semaines. Les facilitateurs peuvent être des agents de vulgarisation issus des pouvoirs publics ou d’organisations non gouvernementales, de sociétés privées ou bien des diplômés d’un CEP antérieur.5.       Élaboration du programme d’études : une fois que le groupe CEP est constitué, le facilitateur élabore le programme sur la base des principaux problèmes identifiés par le groupe. Avec celui-ci, le facilitateur décide des activités à retenir afin d’explorer les problèmes de plus près, de tester des solutions et d’identifier quelles sortes d’aide.
Type de réponseTransformation, Absorption, anticipation
Manière dont la BP renforce la résilience des populations Les résultats de nombreux travaux montrent que les CEP permettent de :1)       Renforcer les capacités des producteurs à faire face aux effets des chocs climatiques en adoptant les pratiques les plus appropriées ;2)       Augmente les rendements chez les producteurs participants et renforce leur sécurité alimentaire ;3)       Favorise l’émergence et la structuration des réseaux d’organisations paysannes qui contribuent à accroitre la cohésion sociale ;Toute chose qui transforme la communauté ou le ménage d’être suffisamment robuste et disposer.
Illustrations (photos documentées) 
Conseils pratiques de mise en œuvreEléments clés de la constitution d’un CEP (Source FAO, 2014)ü Le CEP regroupe 20 à 25 producteurs.ü Il se déroule dans le champ et dure toute une saison de culture (de la préparation du sol à la récolte).ü Dans le CEP, les producteurs cultivent ensemble plusieurs parcelles : une parcelle conduite selon les pratiques habituelles des producteurs de la zone (“Pratique paysanne” – PP) et une parcelle où ils expérimentent des techniques liées à la Gestion intégrée de la production et des déprédateurs (GIPD).ü Le CEP inclut d’autres études spéciales en fonction des problèmes identifiés par les producteurs.ü Le choix de la culture et des études spéciales est effectué par les producteurs pour les aider à trouver des solutions à leurs problèmes.ü Le CEP sur la GIPD permet un apprentissage sur la gestion et l’écologie de la culture, la gestion de la fertilité du sol, le rôle des insectes bénéfiques, la réduction des risques des pesticides.ü Chaque session hebdomadaire de CEP, lorsque la culture est mise en place (en pépinière ou en parcelle), inclut au moins une activité d’Analyse de l’agroécosystème (AAES).ü L’activité se termine par une discussion et des décisions sur la gestion de la culture dans les différentes parcelles.ü Les méthodes du CEP sont basées sur l’apprentissage par l’expérience, centrées sur l’apprenant et basées sur les principes de l’éducation non formelle des adultes.Le groupe est appuyé par au moins un facilitateur. Son rôle est de créer des opportunités d’apprentissage par l’expérience, pas de diffuser des messages ou technologies prédéfini(e)s.
Avantages / effets / impacts sur la résilienceLes activités du CEP reposent davantage sur la découverte et la réflexion par les agriculteurs eux-mêmes ; il n’y a donc pas de risque de ne pas faire confiance aux conseillers agricoles en raison du manque d’efficacité de recommandations erronées ou trop généralistes. Par ailleurs, les capacités d’apprentissage renforcées dans le cadre des CEP peuvent s’appliquer à d’autres situations de résolution de problèmes dans différents contextes donc sur d’autres types de chocs. Le CEP fournit des occasions de vulgarisation entre agriculteurs et permet de réduire la dépendance des agriculteurs vis-à-vis des systèmes formels de vulgarisation dont le délai d’intervention en cas de choc ou crise ne peut pas booster la capacité d’absorption.Le CEP est une méthode de formation la plus effective et efficiente pour favoriser l’adoption des pratiques, techniques et technologies appropriées aux contextes des producteurs et productrices. Au-delà, le CEP renforce les relati ons communautaires et la capacité d’écouter les opinions d’autrui, de formuler et d’exprimer un point de vue personnel et de trouver des solutions en commun grâce à un processus d’échanges et d’apprentissage.Amélioration du rendement moyen des cultures allant de 21 % à 77 % pour le sorgho, le mil, le riz, le maïs, le sésame et le coton par rapport aux semences des variétés locales. Cela s’expliquerait par l’adoption de variétés améliorées, de semences certifiées et par l’application des Bonnes Pratiques Agricoles apprises sur la parcelle CEP (FAO, 2018). Le même rapport fait mention de l’adoption des bonnes pratiques des CEP par 11 414 producteurs sur 9 144 ha, toute spéculation confondue, avec des taux d’amélioration de rendements de 16 % pour le maïs, 24 % pour le mil, et 19 % pour le sorgho.Au Burkina Faso, les CEP ont permis d’enregistrer (Sissoko et al. 2012):–      une réduction de 25 à 50 % de la quantité de semence nécessaire pour la riziculture ;–      une réduction de 50% d’utilisation des pesticides pour les cultures maraîchères, de 30 % pour le coton et de 100 % pour le riz ;–      une augmentation des connaissances par les paysans des statuts des insectes (ravageurs et ennemis naturels), de leurs cycles biologiques et des phénomènes de compensation des dégâts par la plante et enfin ;–      une amélioration de 15 à 50% des rendements.
Contraintes liées à la mise en œuvreLes opérations culturales dans les parcelles CEP : problèmes de la semence, de la qualité du compost et du manque d’eau ou le manque de rigueur dans la sélection des sites et pour une meilleure organisation de la fourniture des intrants.
• Participation : la nature intensive et exigeante des activités du CEP peut rendre difficile la participation des ménages vulnérables, y compris les ménages dirigés par des femmes.
• Durabilité : certains programmes rémunèrent les agriculteurs pour leur participation mais cela risque de nuire à la durabilité à long terme des CEP en tant qu’approche de vulgarisation.
Mesures nécessaires à la levée des contraintesPar rapport à la durabilité, on peut promouvoir l’exemple de certains pays de l’Afrique de l’Est ou on rencontre des CEP autofinancés (fonds tournants) et semi-autofinancés (bénéficiant d’une subvention) sont en place, les agriculteurs partagent les coûts et contribuent à la continuité et à la durabilité en utilisant des parcelles commerciales pour rembourser des prêts afin de continuer à gérer les écoles à expiration des projets financés par des tiers.
Coût de réalisationLa plupart des CEP ont été mis en œuvre par le biais de programmes financés par des sources extérieures. Les couts de réalisation sont fonction du cadre et du contenu, des cultures et du pays considéré.A titre indicatif (2015) le budget estimatif par CEP tiré du manuel d’opération d’un CEP (MARNDR/RESEPAG II, 2015) en Haïti est d’environ de 5 709 900 FCFA (soit 9516.50$). Ce budget va de la formation des cadres à la tenue de la formation pratique des paysans en passant par la mise en place des expérimentations.
Défis et perspectives pour la mise à l’échelleRenforcer l’appropriation locale et la pérennité institutionnelle du dispositif CEPOpérationnaliser le suivi-évaluation comme outil de pilotage du dispositif CEPRenforcer les capacités entrepreneuriales des producteurs
Echelle dans le processus de diffusion et durabilitéIntermédiaire
Recommandations pour la diffusionLa formation systématique des facilitateurs et formateurs-relaisLe CEP pourrait ne pas être efficace s’il est seulement utilisé pour accroître les rendements par la « délivrance d’un message » ou pour démontrer une technologie.
Partenaires de mise en oeuvreFAO,

Bibliographie

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