Le Sahel est caractérisé par la forte variabilité climatique avec une tendance à la mauvaise répartition des pluies dans le temps et dans l’espace, et le fait que l’essentiel de la production agricole est le fait de petits producteurs vulnérables car ne disposant pas de garantie financière ou matérielle pour absorber des chocs externes. C’est dans ce contexte que démarre le programme d’assurance. L’assurance indicielle a été mise en place. Il s’agit d’un type d’assurance innovant, qui permet d’assurer les agriculteurs à moindre coût et en fonction des indices météorologiques.
Dans le cas du Sénégal, avec l’appui de ses partenaires, la Fédération des Producteurs de Maïs du Saloum au Sénégal (FEPROMAS) a adopté l’assurance indicielle ; une assurance basée sur l’adoption d’une procédure d’atténuation des effets du déficit pluviométrique sur la campagne agricole. Pour ce faire, en cas de déficit pluviométrique, le membre souscripteur peut recevoir un montant équivalant à 80 % des investissements engagés. Ce qui répond à l’ambition de la pratique de l’assurance indicielle qui est de protéger les producteurs et atténuer les effets du déficit pluviométrique.
Le spectre de la famine (vulnérabilité extrême) est ainsi éliminé conférant au ménage une bonne capacité résiliente face aux chocs climatiques.
Bibliographie
AGIR – 2018 – Bonne pratique de résilience : Assurance indicielle pour protéger les protecteurs et atténuer les effets du déficit pluviométrique. Fiche technique N°3. Sénégal. 2 pages
AFD, GRET, 2011. Gestion des risques agricoles par les petits producteurs : Focus sur l’assurance récolte indicielle et le warrantage. Document de travail n° 113, 86p.
L’espace sahélien est fortement exposé aux intempéries et aux impacts des changements climatiques, notamment les inondations, les sécheresses, les vents forts de l’harmattan et de la variabilité et du changement climatiques. La croissance rapide de la population et la pression sur les ressources naturelles qui s’en suivent pourront aggraver une situation déjà précaire. Parmi les stratégies d’adaptation existantes et à valoriser, un meilleur accès à une information climatique de qualité est un moyen efficace d’aider la planification et la prise de décision dans le secteur agricole. Les activités de mise en œuvre de l’outil impliquent les instances décisionnelles des Ministères techniques (Economie, Finances, Plan, Agriculture, Eau, Elevage, Pêche, Equipement Rural), les partenaires techniques et financiers de coopération bilatérale et multilatérale, les directions et divisions nationales de mise en œuvre des politiques agricoles, les institutions de recherche et de formation, les organismes de la société civile et acteurs non étatiques, les entités de la finance climatique et des assurances agricoles.
L’accès aux informations climatiques permet aux concernés de gérer à l’optimal leurs savoirs, savoir-faire et les moyens techniques et financiers disponibles. Egalement, la fourniture d’information climatique permet aux agriculteurs d’adapter leurs activités selon les conditions météorologiques et climatiques. Ce qui leur permet, non seulement, de sécuriser leurs investissements agricoles, mais également de les optimiser grâce à un certain degré de capacité d’atténuation (atténuation des risques) dans la prise de décision. Pour rendre cela durable, il est impératif de poursuivre le renforcement de la capacité des services hydrométéorologiques pour suivre et prévoir la variabilité du climat et les phénomènes météorologiques extrêmes. Un ensemble de résultats qui, avec la précision acquise sur les évènements à venir et la possibilité de prévoir les choix techniques et des intrants agricoles, permettent d’accroître la résilience des communautés et la productivité des agriculteurs, pêcheurs artisanaux et éleveurs face à la variabilité et au changement du climat.
Bibliographie
Ouédraogo I, Diouf S. 2017. Climate information services for increased resilience and productivity in Senegal (CINSERE): Annual Performance Report – USAID/CINSERE Activity (Apr 01st – Sept 30th 2016). Dakar, Senegal: CGIA
Coordination Sud (Solidarité Urgence Développement), 2015 – Les notes de la CCD Système d’Alerte Précoce et Information Climatique, une clé pour la résilience à long terme. https://www.avsf.org/public/posts/1839/fiche_ccd_drr_info-climat_vf2.pdf
La CEDEAO a fait de la prévention et de la gestion des crises alimentaires et nutritionnelles une partie intégrante de sa politique agricole. A cet effet, les chefs d’Etats ont décidé de la création d’une Réserve Régionale de Sécurité Alimentaire par Acte additionnel[1] au Traité révisé de la CEDEAO en février 2013. Cette Réserve régionale est destinée prioritairement à des opérations d’urgence en cas de crise conjoncturelle majeure dans un ou plusieurs pays.
La RRSA s’inscrit dans le Programme Régional d’Investissements Agricoles (PRIA) dont un des objectifs est ciblé sur « la réduction de la vulnérabilité alimentaire et la promotion de l’accès durable à l’alimentation ».
En rappel, la crise alimentaire induite par la flambée des prix de 2007/08 a profondément changé la donne en matière de sécurité alimentaire au plan mondial et régional. Les analyses révèlent, par ailleurs en Afrique de l’Ouest, que la hausse des prix internationaux n’est pas le seul facteur de crise. Depuis le début des années 2000 et malgré l’absence de sécheresse majeure, la région connaît, notamment dans sa partie sahélienne, des crises alimentaires et nutritionnelles répétitives. La question des stocks de sécurité physique est ainsi revenue sur le devant de la scène pour mieux faire face à ces chocs.
La RRSA constitue la troisième ligne de défense pour prévenir et gérer les crises alimentaires. Elle est complémentaire des stocks de proximité (première ligne de défense au niveau des villages et des communautés) et des stocks nationaux de sécurité alimentaire (deuxième ligne de défense) détenus par les Etats. La stratégie de la CEDEAO comprend le déploiement et le renforcement de ces trois lignes de défense.
Les conséquences du changement climatique et l’insécurité affectent la mobilité des éleveurs pasteurs. Leurs moyens traditionnels de prospection des ressources naturelles pour décider de leur transhumance sont rendus aléatoires, coûteux et risqués. Pourtant, la mobilité du bétail dans les zones arides est indispensable à leur survie et, constitue un facteur clé de la sécurité alimentaire des populations pastorales. En cas de sécheresse, les éleveurs parcourent plusieurs centaines, voire plusieurs milliers de kilomètres, avant de trouver un point d’eau adéquat, offrant suffisamment d’eau et de végétation pour répondre aux besoins des nombreux troupeaux qui y sont rassemblés.
Afin d’identifier les lieux vers lesquels conduire leurs troupeaux, des éleveurs de bétail du Mali ont recours au service de téléphonie mobile GARBAL, un service privé exploité par la société de télécommunications Orange Mali. Ceci a été créé par le projet STAMP (Adaptation technologique durable pour les pasteurs maliens) en novembre 2017.
Le projet STAMP (Sustainable Technology Adapatation for Mali’s Pastoralist) qui vise l’amélioration de la résilience des éleveurs au CC grâce à l’accès et l’utilisation des données géo-satellitaires, s’appuie sur la combinaison de données satellitaires et d’informations collectées dans leurs terroirs par les éleveurs pasteurs eux-mêmes, pour anticiper leurs mouvements, économiser du temps et de l’argent et, par conséquent améliorer la productivité de leur élevage. Et le service GARBAL constitue un outil de STAMP d’aide à la décision pour l’amélioration de la résilience des éleveurs et pasteurs, face aux évènements climatiques extrêmes, en renforçant leur capacité d’utilisation des données géo-satellitaires et l’accès à des facilités de financement. Le service est accessible à partir d’un simple téléphone mobile grâce à un appel vers un centre géré par Orange Mali ou à traves USSD pour les prix du bétail et des céréales.
Bibliographie
SNV, 2019. Note Technique : Quand les satellites guident les éleveurs au Sahel. Principales leçons apprises du Projet STAMP (2015 – 2018). 7 p.
Viamo est une entreprise sociale créée en 2017 par VOTO Mobile en collaboration avec d’autres acteurs ayant une connaissance approfondie de la technologie mobile et des antécédents d’impact dans les marchés émergents. L’entreprise envisage un monde où toutes les personnes ont accès à l’information dont elles ont besoin pour prendre des décisions en vue d’une vie saine et prospère et ont des relations significatives avec les gouvernements, la société civile et les entreprises.
Dans le domaine agro-sylvo-pastoral VIAMO s’est attelé à trouver des réponses disponibles et accessibles à des questionnements/attentes récurrents du genre : Avez-vous besoin de savoir comment bien préparer vos terres pour une culture spécifique ? Ou de savoir quelles semences utiliser ? Ou de comment éviter certaines pestes et maladies ? Ou de savoir les prévisions météo pour votre région ? Et préfèreriez-vous avoir cette information en votre langue, et si possible parlée ?
En phase avec sa vision, Viamo assiste les organisations de développement dans une quarantaine de pays (Afrique, Asie, Moyen-Orient) dans l’utilisation du téléphone portable pour la diffusion des informations te, la collecte de données, le suivi, l’appui aux acteurs-terrain, ou les sondages et enquêtes..
Au Burkina Faso, une solution est déjà proposée avec le service vocal gratuit 3-2-1, dans le cadre d’u partenariat VIAMO- Orange. « 3-2-1 » dans le domaine du conseil agricole agricole pourrait y devenir le ‘Google parlé’ pour les burkinabè qui n’ont pas accès à l’Internet, qui ne parlent pas le français, ou qui ne savent pas bien lire.
L’ambition de VIAMO est de Connecter des individus et des organisations pour prendre des meilleures décisions.
Bibliographie
NTIC – TIC et Développement – Innovations : Le service 3-2-1 de Viamo au grand bonheur des burkinabè. https://viamo.io/about-viamo/
Les Clubs Dimitra de la FAO sont des groupes bénévoles et informels de femmes, d’hommes ou de jeunes – mixtes ou non – qui décident de s’auto-organiser pour agir ensemble sur leur propre environnement. Ils se réunissent régulièrement pour discuter des problèmes auxquels ils sont confrontés dans leur vie quotidienne, pour prendre des décisions et passer à l’action afin de les résoudre en utilisant les ressources locales. L’agriculture est un thème central, mais ce n’est pas le seul ; d’autres sujets sont débattus tels que le changement climatique, l’éducation, la santé, les infrastructures, la nutrition, la paix et le statut des femmes. La FAO facilite leur mise en place et fournit une formation et un encadrement, mais les clubs sont autogérés.
Qu’ils soient féminins, masculins ou mixtes, les clubs d’écoute Dimitra encouragent leurs membres à exprimer des besoins ou attentes liés à leur quotidien, tandis que la radio est un relais qui apporte des éléments de réponse, soit par l’intervention d’un expert, soit par la diffusion des débats qui se déroulent au sein des clubs. Dans ce contexte, la radio communautaire ou rurale est un média existant par et pour la population locale. Ces clubs sont destinés :
Améliorer l’accès à l’information et renforcer les capacités d’action des communautés rurales, en particulier les femmes et les jeunes ;
Améliorer les pratiques culturales par un meilleur accès à des informations appropriées et par des méthodologies participatives, sensibles au genre ;
Contribuer à une amélioration de la cohésion sociale et de la consolidation de la paix à travers le dialogue permanent intra et inter communautés ;
Appuyer la structuration des groupements des populations Rurales et périurbaines, en particulier les CEP et les AVEC, autres piliers de la Caisse de résilience.
Bibliographie
FAO – Les clubs d’écoute communautaires : une approche unique. Une fiche Dimitra-FAO
L’approche « Champ-Ecole Paysan» part du constat et de la nécessité que les paysans doivent s’associer et comprendre effectivement ce qu’ils font en choisissant la méthode et les solutions qui leur sont appropriées. Lieux d’échanges d’expériences et de connaissances, les champs-écoles permettent aux producteurs d’apprendre en pratiquant et les dotent d’outils pour analyser leurs pratiques et identifier des solutions à leurs problèmes.
Se basant sur le fait que le paysan-agriculteur possède de l’expérience et un certain savoir dans le domaine agricole, l’approche CEP suggère de requérir sa participation en tant qu’acteur-clé du processus pour atteindre les résultats escomptés. La démarche de l’approche CEP vise à l’aider à prendre des décisions adéquates basées sur l’analyse de ses propres observations et à évaluer les résultats pour une réorientation judicieuse de ses interventions. L’approche CEP est jugée plus efficace que la formation et les visites de terrain, car elle permet une plus grande implication et une responsabilisation des producteurs favorables à une meilleure adoption par ceux-ci. Elle permet de développer chez le producteur la capacité à (i) identifier, analyser et interpréter les informations concernant les problèmes de son champ, (ii) Assurer que les techniques développées sont adaptées/appropriées aux conditions agro-écologiques et socioéconomiques des producteurs (iii) prendre des décisions basées sur l’analyse de ses propres expérimentations et (iv) évaluer les résultats pour pouvoir orienter ses décisions.
Le Champ école des producteurs ou Champ école paysans (CEP) est un cadre de rencontre et de formation, pour un groupe de producteurs, qui se déroule dans un champ tout au long d’une saison de culture. Il se conçoit comme un processus d’échange d’expériences et de connaissances où des producteurs qui partagent les mêmes intérêts, recherchent, discutent et prennent des décisions sur la gestion d’un champ en situation réelle.Dans le cas d’une spéculation donnée, le CEP type consiste en une formation pratique non formelle de 8 à 12 semaines d’expérimentation agricole répartie tout au long du cycle de végétation de la culture. Les agriculteurs sont tenus d’assister à des classes hebdomadaires durant toute la campagne de végétation. Pour ce qui est des cultures pérennes et/ou des produits arboricoles ou encore de l’élevage, les réunions peuvent avoir lieu tous les quinze jours.Les différentes étapes préparatoires de la mise en place d’un CEP1. Identification de l’axe du CEP : c’est l’étape la plus importante de la préparation d’une activité CEP. Il est crucial d’y consacrer suffisamment de temps afin d’éviter de faire participer les agriculteurs à des activités qui ne les intéressent pas.2. Identification des participants et formation du groupe d’apprentissage : selon l’axe de l’activité du CEP, la sélection des producteurs participants conditionne fortement la réussite de la formation et l’impact du programme.3. Identification du site d’apprentissage : tout CEP exige un site pour tenir les réunions et un objet d’étude, à savoir un champ ou un animal. Le site et/ou l’animal doivent être facilement accessibles et, de préférence, l’agriculteur propriétaire du champ ou de l’animal devrait être présent pendant les sessions du CEP.4. Formation des facilitateurs : le rôle d’un facilitateur est crucial pour le processus de CEP. Chaque CEP a besoin d’un facilitateur qui guide les participants tout au long d’une série d’exercices pratiques. Comme il ne s’agit pas d’une approche typique de vulgarisation, les facilitateurs doivent se soumettre à un programme spécial de formation de deux à trois semaines. Les facilitateurs peuvent être des agents de vulgarisation issus des pouvoirs publics ou d’organisations non gouvernementales, de sociétés privées ou bien des diplômés d’un CEP antérieur.5. Élaboration du programme d’études : une fois que le groupe CEP est constitué, le facilitateur élabore le programme sur la base des principaux problèmes identifiés par le groupe. Avec celui-ci, le facilitateur décide des activités à retenir afin d’explorer les problèmes de plus près, de tester des solutions et d’identifier quelles sortes d’aide.
Type de réponse
Transformation, Absorption, anticipation
Manière dont la BP renforce la résilience des populations
Les résultats de nombreux travaux montrent que les CEP permettent de :1) Renforcer les capacités des producteurs à faire face aux effets des chocs climatiques en adoptant les pratiques les plus appropriées ;2) Augmente les rendements chez les producteurs participants et renforce leur sécurité alimentaire ;3) Favorise l’émergence et la structuration des réseaux d’organisations paysannes qui contribuent à accroitre la cohésion sociale ;Toute chose qui transforme la communauté ou le ménage d’être suffisamment robuste et disposer.
Illustrations (photos documentées)
Conseils pratiques de mise en œuvre
Eléments clés de la constitution d’un CEP (Source FAO, 2014)ü Le CEP regroupe 20 à 25 producteurs.ü Il se déroule dans le champ et dure toute une saison de culture (de la préparation du sol à la récolte).ü Dans le CEP, les producteurs cultivent ensemble plusieurs parcelles : une parcelle conduite selon les pratiques habituelles des producteurs de la zone (“Pratique paysanne” – PP) et une parcelle où ils expérimentent des techniques liées à la Gestion intégrée de la production et des déprédateurs (GIPD).ü Le CEP inclut d’autres études spéciales en fonction des problèmes identifiés par les producteurs.ü Le choix de la culture et des études spéciales est effectué par les producteurs pour les aider à trouver des solutions à leurs problèmes.ü Le CEP sur la GIPD permet un apprentissage sur la gestion et l’écologie de la culture, la gestion de la fertilité du sol, le rôle des insectes bénéfiques, la réduction des risques des pesticides.ü Chaque session hebdomadaire de CEP, lorsque la culture est mise en place (en pépinière ou en parcelle), inclut au moins une activité d’Analyse de l’agroécosystème (AAES).ü L’activité se termine par une discussion et des décisions sur la gestion de la culture dans les différentes parcelles.ü Les méthodes du CEP sont basées sur l’apprentissage par l’expérience, centrées sur l’apprenant et basées sur les principes de l’éducation non formelle des adultes.Le groupe est appuyé par au moins un facilitateur. Son rôle est de créer des opportunités d’apprentissage par l’expérience, pas de diffuser des messages ou technologies prédéfini(e)s.
Avantages / effets / impacts sur la résilience
Les activités du CEP reposent davantage sur la découverte et la réflexion par les agriculteurs eux-mêmes ; il n’y a donc pas de risque de ne pas faire confiance aux conseillers agricoles en raison du manque d’efficacité de recommandations erronées ou trop généralistes. Par ailleurs, les capacités d’apprentissage renforcées dans le cadre des CEP peuvent s’appliquer à d’autres situations de résolution de problèmes dans différents contextes donc sur d’autres types de chocs. Le CEP fournit des occasions de vulgarisation entre agriculteurs et permet de réduire la dépendance des agriculteurs vis-à-vis des systèmes formels de vulgarisation dont le délai d’intervention en cas de choc ou crise ne peut pas booster la capacité d’absorption.Le CEP est une méthode de formation la plus effective et efficiente pour favoriser l’adoption des pratiques, techniques et technologies appropriées aux contextes des producteurs et productrices. Au-delà, le CEP renforce les relati
ons communautaires et la capacité d’écouter les opinions d’autrui, de formuler et d’exprimer un point de vue personnel et de trouver des solutions en commun grâce à un processus d’échanges et d’apprentissage.Amélioration du rendement moyen des cultures allant de 21 % à 77 % pour le sorgho, le mil, le riz, le maïs, le sésame et le coton par rapport aux semences des variétés locales. Cela s’expliquerait par l’adoption de variétés améliorées, de semences certifiées et par l’application des Bonnes Pratiques Agricoles apprises sur la parcelle CEP (FAO, 2018). Le même rapport fait mention de l’adoption des bonnes pratiques des CEP par 11 414 producteurs sur 9 144 ha, toute spéculation confondue, avec des taux d’amélioration de rendements de 16 % pour le maïs, 24 % pour le mil, et 19 % pour le sorgho.Au Burkina Faso, les CEP ont permis d’enregistrer (Sissoko et al. 2012):– une réduction de 25 à 50 % de la quantité de semence nécessaire pour la riziculture ;– une réduction de 50% d’utilisation des pesticides pour les cultures maraîchères, de 30 % pour le coton et de 100 % pour le riz ;– une augmentation des connaissances par les paysans des statuts des insectes (ravageurs et ennemis naturels), de leurs cycles biologiques et des phénomènes de compensation des dégâts par la plante et enfin ;– une amélioration de 15 à 50% des rendements.
Contraintes liées à la mise en œuvre
Les opérations culturales dans les parcelles CEP : problèmes de la semence, de la qualité du compost et du manque d’eau ou le manque de rigueur dans la sélection des sites et pour une meilleure organisation de la fourniture des intrants. • Participation : la nature intensive et exigeante des activités du CEP peut rendre difficile la participation des ménages vulnérables, y compris les ménages dirigés par des femmes. • Durabilité : certains programmes rémunèrent les agriculteurs pour leur participation mais cela risque de nuire à la durabilité à long terme des CEP en tant qu’approche de vulgarisation.
Mesures nécessaires à la levée des contraintes
Par rapport à la durabilité, on peut promouvoir l’exemple de certains pays de l’Afrique de l’Est ou on rencontre des CEP autofinancés (fonds tournants) et semi-autofinancés (bénéficiant d’une subvention) sont en place, les agriculteurs partagent les coûts et contribuent à la continuité et à la durabilité en utilisant des parcelles commerciales pour rembourser des prêts afin de continuer à gérer les écoles à expiration des projets financés par des tiers.
Coût de réalisation
La plupart des CEP ont été mis en œuvre par le biais de programmes financés par des sources extérieures. Les couts de réalisation sont fonction du cadre et du contenu, des cultures et du pays considéré.A titre indicatif (2015) le budget estimatif par CEP tiré du manuel d’opération d’un CEP (MARNDR/RESEPAG II, 2015) en Haïti est d’environ de 5 709 900 FCFA (soit 9516.50$). Ce budget va de la formation des cadres à la tenue de la formation pratique des paysans en passant par la mise en place des expérimentations.
Défis et perspectives pour la mise à l’échelle
Renforcer l’appropriation locale et la pérennité institutionnelle du dispositif CEPOpérationnaliser le suivi-évaluation comme outil de pilotage du dispositif CEPRenforcer les capacités entrepreneuriales des producteurs
Echelle dans le processus de diffusion et durabilité
Intermédiaire
Recommandations pour la diffusion
La formation systématique des facilitateurs et formateurs-relaisLe CEP pourrait ne pas être efficace s’il est seulement utilisé pour accroître les rendements par la « délivrance d’un message » ou pour démontrer une technologie.
Partenaires de mise en oeuvre
FAO,
Bibliographie
Bikienga, I.M., Diarra, B., Gassama, A., Van Paassen, A., Van Der, V.H., Champs-Ecoles des Producteurs – pour le Burkina Faso, le Mali et le Sénégal (GCP/INT/813/NET). Rome, Italie, FAO, Février 2005, 125p.
Thomas COUSSENS, Wilma BAAS (CTB), Richard OUOROU BOUN, Bertus WENNINK (KIT), 2016 –
Waddington, H. et Howard White. 2014. Farmer field schools: from agricultural extension to adult education. Systematic Review Summary 1. Londres, Initiative Internationale pour evaluation impact
FAO, 2014. Conduire des Champs écoles des producteurs. Guide du facilitateur. 97 p.
Dhamankar, M. et Wongtschowski, M. 2014. Champs écoles paysans (CEP). Note 2. Notes du GFRAS sur les bonnes pratiques de services de vulgarisation et de conseil rural. GFRAS : Lindau, Suisse. 4p.
FAO, 2018. Évaluation finale du projet «Intégration de la résilience climatique dans la production agricole pour la sécurité alimentaire en milieu rural au Mali». Rapport d’Evaluation. 70 p.
Sissoko, F., Ouédraogo, S., Dembélé, B., Coulibaly. D., 2012. Expérimenter avec la communauté villageoise : l’expérience des champs écoles. Principes généraux du CEP. In Vall E., Andrieu N., Chia E., Nacro H B. Partenariat, modélisation, expérimentations : quelles leçons pour la conception de l’innovation et l’intensification écologique ? Actes colloque. Cirad, 7 p.
La distribution alimentaire fait partie des pratiques d’assistance alimentaire inconditionnelles et consiste en l’octroi direct de nourriture ou de coupons alimentaire, à des individus ou ménages en situation d’insécurité, dont le but est d’augmenter la quantité et la qualité de la nourriture consommée. Les termes «coupons» et «bons» sont souvent utilisés de manière interchangeable. Pour les coupons alimentaires, il s’agit de la distribution de coupons contre vivres à échanger contre des vivres qui répondraient mieux aux besoins alimentaires du ménage (parmi ceux-là permis par le projet ou programme) auprès des commerçants locaux agréés. Les commerçants sont ensuite payés, sur présentation des coupons, auprès des IMF avec lesquelles les conventions de collaboration ont été signées. Les coupons contre vivres visent à rendre les produits disponibles sur le marché accessibles aux plus vulnérables aux moments des crises alimentaires et d’assurer aux ménages les plus vulnérables une alimentation correcte leur permettant d’éviter la faim et de produire.
Dans le cadre de la distribution alimentaire, les bons ou coupons sont libellés en vivres ou denrées alimentaires dont la composition est définie de façon à permettre de combler le déficit alimentaire existant entre les besoins alimentaires du ménage et sa capacité à subvenir à ces besoins. La composition est déterminée afin de garantir l’accès, non seulement à l’apport calorique, mais aussi aux macronutriments et aux micronutriments nécessaires.
Avec : Besoins nutritionnels : Apports moyen de 2100 kcal par jour, composant des proportions appropriées de calories d’origine protéique (10 à 12 %), de matière grasses (min 17%) et de micronutriments (vitamines et minéraux) ; Aliments disponibles : Valeur nutritionnelle des aliments que le ménage peut se procurer sans recourir à des stratégies de survie négative ou préjudiciables.
Des coupons en format papier, de jetons, de cartes à gratter ou électronique sont mis à la disposition des personnes ou ménages vulnérables à valeur d’échange contre une quantité donnée de biens alimentaires. Les coupons sont échangeables auprès de fournisseurs présélectionnés ou dans des « foires » créées par l’organisation. Ils sont libellés soit sous forme d’un montant en espèces (par ex. 15 dollars), soit en précisant des produits de première nécessité ou des services prédéterminés (par ex., 25 kg de riz blanc, 2 litres d’huile), soit sous forme d’un mélange de montant en espèces et de produits de première nécessité. Au Burkina Faso par exemple, pour un bon d’achat d’une valeur de 1,500 Francs CFA (3$), chaque famille peut se rendre dans un magasin qui a passé un contrat avec le PAM pour recevoir du maïs, de l’huile, du sucre, du sel et du savon en échange du coupon. Les valeurs des coupons varient selon l’organisation. Les bons sont soumis à certaines restrictions. Par exemple, la carte peut n’être valable que dans les magasins désignés et, dans ces magasins, seuls certains produits peuvent être achetés.
Type de réponse (absorption, anticipation, adaptation, transformation)
Absorption, anticipation
Manière dont la BP renforce la résilience des populations
L’utilisation de bons échangeables auprès des détaillants locaux contre des denrées alimentaires permet une réponse plus rapide et plus rentable ainsi que la diversification du panier alimentaire des personnes assistées ; ce qui favorise rapidement leur sécurité alimentaire et améliore leur état nutritionnel. Le fait de distribuer des bons plutôt que de la nourriture peut être une solution plus efficace car les coûts de transport et de stockage sont réduits et les bons d’achats contribuent à injecter de l’argent dans l’économie locale. Ce qui répond à certains principes de la résilience (absorption), le caractère local de la ressource. Le bon fonctionnement du marché est indispensable pour l’efficacité des bons.
Illustrations (photos documentées)
Conseils pratiques de mise en œuvre
S’assurer au préalable du bon fonctionnement du marché, notamment de la disponibilité des vivres, de bons réseaux de commerçants et efficace, capacité d’approvisionnement, présence des Institutions de Microfinances, disponibilité de fonds et liquidité, etc. ; Eviter des situations où l’offre de vente est faible et garantir l’échange de coupons même au niveau de petits boutiquiers villageois pour rendre fluide les transactions ; Dévouer des ressources à la phase d’analyse initiale afin de se préparer pour faire face aux difficultés ; Accompagner la distribution des coupons avec des compléments nutritionnels destinées aux enfants de 6 à 23 mois et femmes enceintes et allaitantes.
Avantages / effets / impacts sur la résilience
La pratique des coupons contre vivres offre plusieurs avantages, comme la garantie de couverture des besoins alimentaires. On peut noter aussi : i) la redynamisation de l’économie locale avec des effets multiplicateurs sur la création de revenus locaux, ii) l’engagement actif de plusieurs acteurs, iii) la possibilité de diriger les choix, la couverture besoins alimentaires, iv) le renforcement des liens agriculteurs et commerçants et forgerons, v) le renforcement des moyens de production des populations bénéficiaires, vi) l’augmentation de la disponibilité locale en produits agricoles.
Contraintes liées à la mise en œuvre
De nombreuses contraintes peuvent entraver la réussite de l’opération. Il s’agit de :L’Inflation et spéculation de commerçants (pratique de prix plus élevés pour les porteurs de coupons) ; L’incapacité d’approvisionnement des marchands en termes de qualité et de quantité suffisante afin de satisfaire la demande ; Les difficultés avec les coupons à couvrir les besoins dans la durée déterminée ; Les risques de vols, pertes et faux coupons ainsi que la mauvaise communication L’arrangement entre bénéficiaires et commerçants pour obtenir la valeur monétaire du coupon.
Mesures nécessaires à la levée des contraintes
Tenir compte de la consommation et des pratiques alimentaires afin de bien déterminer le montant à allouer par ménage avant la mise en œuvre du projet ; S’assurer d’une bonne communication pour l’implication du maximum de parties prenantes pendant les différentes phases du processus ; Mettre en place un dispositif pour contrôler de matière systématique et intégrée la vérification d’achat de produits frais contre coupons ; Réaliser une étude globale incluant la totalité de la chaîne l’approvisionnement afin de s’assurer de la disponibilité des produits sur le marché ; Effectuer toujours l’analyse de marché avant et après l’exécution de l’activité.
Coût de réalisation
Le cout de réalisation dépend du programme et du nombre de ménages ciblés. Par exemple ; Dans le cadre du programme Welthungerhilfe les coûts mentionnés s’établissent comme suit par (ménage) ; Burkina Faso Coupons vivres 3 distributions (15.000 FCFA *2 + 10.000cfa) ; Niger Coupons vivres 3 distributions (25.000 FCFA*3) par bénéficiaires. Le PAM au Sénégal a octroyé des bons d’une valeur de 30 000 FCFA (53 USD) par ménage et par mois pendant 6 mois.
Echelle (dans le processus de diffusion et durabilité
Intermédiaire
Recommandations pour la diffusion
Concevoir des stratégies de communication participative et organiser des séances d’information et d’échange avec tous les acteurs directs ou indirects ; Introduire des solutions IT avancés pour augmenter l’efficacité des processus d’identification/enregistrement, de suivi et évaluation afin d’assurer l
a qualité et la fiabilité de base de données et permettre la traçabilité des opérations ; Sensibiliser en continue les ménages bénéficiaires sur l’utilisation des coupons et les avantages de l’adoption d’une alimentation variée et équilibrée.
Organismes/Partenaires de mise en oeuvre
PAM, UNICEF, ECHO, CRS, CICR, Welthungerhilfe, CARE,
L’absence d’un cadre de vie et d’un environnement sain (y compris les conditions liées à l’eau, l‘hygiène et l’assainissement) est identifiée comme l’une des causes sous-jacentes de la malnutrition. Selon les statistiques, 50 % des cas de malnutrition sont associés à des infections ; à des conditions d’hygiène insuffisantes ou à l’insalubrité de l’eau et à l’inexistence de l’assainissement. L’approvisionnement en eau, l’assainissement sain et l’amélioration de l’hygiène peuvent contribuer à la lutte contre la malnutrition. La stratégie Wash in Nutrition renforce cette notion en encourageant la présence d’un conjoint d’activités au sein des centres nutritionnels et jusqu’au niveau ménage des enfants malnutris, pour assurer l’hygiène environnementale et personnelle.
Actuellement la stratégie a été vulgarisée et implémentée avec des projets concrets au niveau de Burkina Faso, Cameroun, Gambie, Mali, Mauritanie, Niger, Nigéria, Tchad et Sénégal au Sahel.
Zones potentielles d’application (par exemple zones agro écologiques)
Sahel
Description de l’environnement humain /genre
Toutes Population
Description
Parmi les interventions spécifiques dans le domaine du WASH, intégrées dans les projets de lutte contre la malnutrition, on peut citer : la promotion et la mise en place d’un assainissement amélioré : utilisation de toilettes et latrines ; le lavage des mains au savon ; réhabilitation/construction des points d’eaux potables; distribution des kits pour le traitement de l’Eau ; l’évacuation hygiénique des selles des enfants ; la promotion et l’exploitation des sources d’eau améliorées ; etc.Des critères sur des taux de maladies hydriques, le besoin d’infrastructures d’eau et d’assainissement au niveau des centres de santé (premier pilier), et la vulnérabilité des communautés sont normalement utilisées pour prioriser les communes d’intervention au niveau des centres de santé et/ou communautaire (troisième pilier). Le degré de vulnérabilité mesuré avec des enquêtes économiques des ménages (HEA) est très souvent la base de choix des interventions (ou distributions) au niveau communautaire.
Type de réponse (absorption, anticipation, adaptation, transformation)
Absorption, anticipation
Manière dont la BP renforce la résilience des populations
Mécanismes de sécurisation de l’investissement agricole
Illustrations (photos documentées)
Conseils pratiques de mise en œuvre
Formation d’agents de santé sur les bonnes pratiques d’hygiène ; Réaliser des visites à domicile pour suivre le traitement de la MAS à niveau ménage se font systématiquement pour des enfants non-répondants ou des cas d’abandon ; S’assurer d’une bonne intégration géographique des projets WASH en les concentrant dans les zones à forte prévalence de Malnutrition Aigüe Globale (MAG) et en priorité à forts taux de MAS (Malnutrition Aiguë Sévère) ; Renforcer la notion de « paquet minimum WASH» au sens accompagner et garantir un minimum vital fonctionnel pour le couple « mère-enfant malnutri» en considérant l’ensemble des composantes WASH ; Viser le changement de comportement au niveau des ménages du couple «mère-enfant malnutri», les seules fournitures d’eau potable et de technologie d’assainissement, sans changement dans le comportement d’hygiène, parvenant ordinairement peu ou pas à améliorer la santé.
Avantages / effets / impacts sur la résilience
Le taux de guérison au niveau des enfants dans les centres de santé ou la distribution est fait (à la prise en charge), est considéré comme proxi pour l’impact des kits sur l’état nutritionnel des enfants.L’utilisation d’installations d’assainissement améliorées réduit de 36% l’incidence de la diarrhée au Burkina Faso.
Contraintes liées à la mise en œuvre
L’absence des partenaires internationaux dans des zones d’haute prévalence ; La définition d’un paquet minimum WiN qui ne respecte pas les standards Savon + Chlore ± moustiquaires ; Les interventions WiN ne sont pas considérées systématiquement et ‘en continue’ a côté des interventions nutritionnelles ; Manque de connaissance sur l’ensemble de la stratégie WiN ; Confusion sur les engagements des différents acteurs dans les centres de santé au niveau régional ou du district peut avoir comme résultat la manque de certains items nécessaires au niveau des enfants malnutris, ou la présence de défécation en plein air dans l’hôpital ; Trop de responsabilités clés de la stratégie confiés à des bénévoles (relais communautaires).
Mesures nécessaires à la levée des contraintes
Renforcer la connaissance des causes de la malnutrition en s’appuyant sur le lien malnutrition/wash ; Prioriser des études rigoureuses pour souligner des liaisons WaSH-Nut/Santé ; Evaluer régulièrement les centre de Santé, connaître l’état WaSH de leurs infrastructures et mettre en place une base de données WIN actualisées ; Elaborer un paquet concis et clair avec des composants quantifiés et réalistes au niveau des centres nutritionnels et au niveau ménage ; Concevoir un système de traitement d’eau durable en lieu et place des Aquatabs ; Renforcer l’approvisionnement d’eau chlorée et l’accès à des infrastructures d’assainissement bien tenues ; Vulgariser des bonnes pratiques d’hygiène sur les Protocoles des Ministères pour la Prise en Charge de la Malnutrition et leur utilisation au niveau terrain.
Coût de réalisation
ND
Défis et perspectives pour la mise à l’échelle
La résilience de l’intervention peut se garantir avec une forte implication des partenaires étatiques et internationaux. Les Protocoles Nationales sur la Prise en Charge de la Malnutrition (entre autres) doivent s’adapter pour renforcer les aspects sur l’approvisionnement d’eau chlorée, l’accès à des infrastructures d’assainissement bien tenues, et la vulgarisation des bonnes pratiques d’hygiène au niveau des centres nutritionnelles (et Santé).
Echelle (dans le processus de diffusion et durabilité
Intermédiaire
Recommandations pour la diffusion
Donner la priorité au couple «mère/accompagnant-enfant malnutri» et réaliser leur suivi au niveau des centres de santé comme à domicile afin de briser le cercle vicieux «diarrhée-sous-nutrition» et de prévenir les maladies associées ; Mettre l’accent sur le changement de comportement. Par exemple, si les comportements hygiéniques adéquats ne sont pas respectés, la seule fourniture d’installations et infrastructures sanitaires aura un impact limité sur la santé ; Focaliser sur la mise en place des pratiques de prévention et de contrôlé des infections grâce a la mise en place d’un environnement favorisant les bonnes pratiques d’hygiène en milieu hospitalier.
Acteurs de mise en œuvre (nom, adresse, téléphone, fax, BP, E-mail)
ACF, CICR, Terre des Hommes, Solidarité Int., CISP, Save the Children, ACTED, APS, MOUNDI, OCHA