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FICHE 21 : MAISON DU PAYSAN

La Maison du Paysan est un complexe comprenant des infrastructures et services inter reliés, adaptés au contexte et aux systèmes de productions locaux, implantés de préférence sur un même site dans la commune permettant d’assurer les fonctions d’approvisionnement en intrants agricoles, d’approvisionnement en aliments pour bétail, d’entretien et de location de matériels agricoles, de formation et d’appui technique (agents d’agriculture, d’élevage, de gestion de l’environnement, d’animation, de santé/ nutrition), de communication et de financement.

Le but de la MP c’est de créer un espace de services pour contribuer à l’amélioration de la disponibilité et de l’accès régulier aux facteurs de production. Egalement il s’agit d’assurer la promotion de l’utilisation des technologies innovantes éprouvées et adaptées aux réalités locales. La MP permet de rendre disponibles et accessibles, aux producteurs, les services et produits nécessaires à leurs activités de façon régulière, à un coût raisonnable, de bonne qualité pour produire suffisamment et à temps. Elle participe ainsi à la généralisation de l’utilisation de techniques et technologies innovantes et adaptées aux réalités écologiques et socioéconomiques.

De façon spécifique, il s’agit de : (i) améliorer la disponibilité et l’accessibilité physique et économique des céréales de base, des intrants, matériels et équipements agricoles, zootechniques et vétérinaires ainsi que des financements et des informations ; (ii) accroitre l’utilisation des intrants, matériels, équipements et autres innovations technologiques au sein des exploitations agricoles, pastorales, sylvicoles et/ou halieutiques à travers le système d’appui-conseil, et (iii) accroitre les revenus des producteurs ruraux par le développement de leurs productions.

Au Niger où l’initiative a vu le jour, les maisons du Paysan sont considérées comme des plateformes multifonctionnelles des services intégrés de proximité pour l’amélioration des productions Agro-sylvo-pastorales et halieutiques à travers la fourniture de semences, engrais, produits phytosanitaires, développement de marche et renforcement de capacités.

Bibliographie

HC3N, 2019 – Manuel – type de gestion de la maison du paysan : Procédure de fonctionnement, procédure de gestion- option de développement de modèles socio-économique associés à la Maison du paysan. Version finale 115 pages

http://www. Initiative3n.ne

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FICHE 25 : CADRE HARMONISE

Le Cadre Harmonisé est un outil fédérateur par son alignement à la charte pour la prévention et la gestion des crises alimentaires et son approche participative et inclusive en matière de mobilisation des partenaires et de valorisation des acquis d’autres systèmes d’information. Sa démarche actuelle permet de générer des résultats comparables dans l’espace et dans le temps dans la région ouest africaine et au niveau mondial. Le CH utilise le même cadre analytique que l’IPC 3.0 qui offre l’avantage de réaliser une analyse multidimensionnelle et intégrée de la situation alimentaire et nutritionnelle sur une logique de méta-analyse et de construction de la convergence des preuves.

Le Cadre Harmonisé (CH) est un ensemble de fonctions et de protocoles permettant la classification de la sévérité de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle aigue dans le but d’aider à la prise de décision, notamment pour apporter des réponses urgentes appropriées aux décideurs en cas de crise alimentaire et/ou nutritionnelle. Il s’intègre dans le cadre global de l’alerte précoce et de la prévention des crises alimentaires et nutritionnelles.

Le CH est l’outil fondamental utilisé pour la mobilisation de la Reserve Régionale de Sécurité alimentaire de la CEDEAO et de prise de décision du Haut Comité sur la sécurité Alimentaire de l’UEMOA. A travers une analyse complexe, il permet de mettre à la disposition des décideurs des bases de données et d’informations pertinentes et cohérentes de prise de décision stratégique en détaillant la sévérité de la situation actuelle et projetée, en identifiant les déterminants de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, en estimant les populations par niveau de priorité d’intervention et en clarifiant les types d’actions appropriées à apporter sur la base de l’identification des facteurs limitants. Le CH vient de ce fait éclairer les décideurs sur les 6 questions fondamentales qui sont posées en cas d’imminence d’une crise alimentaire et nutritionnelle.

En effet, le CH valorise les données issues de tous les dispositifs existant au niveau des gouvernements, des organisations du Système des Nations Unies, des ONG et organisations des producteurs. Ces dispositifs constituent l’essentiel du potentiel pour la prise en charge du CH par les pays. Ils ont besoin d’un renforcement des capacités techniques et financières. Toutefois, certains dispositifs nationaux ont besoin d’une réorganisation pour assurer une production régulière des données fiables permettant une analyse de qualité pour aider à une meilleure prise de décision tant au niveau des pays qu’au niveau régional.

L e CH sert à l’analyse et l’identification des zones à risque et des populations en insécurité alimentaire et nutritionnelle. Il s’intègre dans le cadre global de l’alerte précoce et de la prévention des crises alimentaires et nutritionnelles

DésignationsInformations techniques, institutionnelles, culturelles, économiques
1. Nom communCILSS/CRA, Fewsnet, ONG, CEDEAO, UEMOA, CSAO,
2. Acteurs de mise en œuvreXXXXXXX
Rubrique
Pilier (1 à 5)Pilier 1
Secteur d’activités (Foresterie, agriculture, sécurité alimentaire, … ) en fonction du pilier choisiAgro-sylvo-pastorale, Sécurité alimentaire
Type de chocs auxquels la pratique apporte une réponseAgro-climatologique,
Zones d’application actuellesSahel et Afrique de l’Ouest
Zones potentielles d’application (par exemple zones agro écologiques)Pays ayant une forte densité de population avec un besoin d’action urgente de protection et de sécurisation de leur vie et de leurs conditions de vie.
Description de l’environnement humain /genreAgriculteurs vulnérables ; agropasteurs
DescriptionLe Cadre Harmonisé (CH) est des outils d’alerte précoce élaboré à la demande des Acteurs (Etats, OIG, Société civile, ONG) et leurs partenaires, en l’occurrence les membres du réseau de prévention des crises alimentaires (RPCA), et destiné aux dispositifs nationaux, régional et global de prévention et de gestion des crises alimentaires et nutritionnelles. Les résultats du CH sont en priorité orientés vers les décideurs (États, organisations intergouvernementales, PTF, ONG…) pour aider à une meilleure prise de décision afin d’apporter des réponses aux crises alimentaires et nutritionnelles et de mettre en oeuvre des actions de renforcement de la résilience.

Méthodologie et processusLes résultats acquis sont issus des analyses nationales qui se déroulent dans les pays. Les analyses nationales sont menées par les cadres nationaux et leurs partenaires avec la facilitation du CILSS et de ses partenaires (PAM, FAO, UNCEF, FEWS NET, OXFAM, ACF, Save the Children, GSU/IPC, FICR).La plupart des données des facteurs productifs proviennent des rapports des Dispositifs Nationaux, Régionaux et Internationaux d’Information sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle.Le CH est l’outil déclencheur de la réserve alimentaire régionale de la CEDEAO et aide à la prise de décision au Comité de Haut niveau de la sécurité alimentaire de l’UEMOA.L’Analyse du CH fournit les éléments pertinents et cohérents sur la sévérité de l’Insécurité Alimentaire et Nutritionnelle, les impacts des facteurs clés de causalité. Il s’agit de :• L’analyse des interventions pour l’identification des zones prioritaires et les formulations des recommandations pour répondre aux crises.• La planification de la réponse par l’identification et la mise en place des actions appropriées efficaces et efficientes requises.• La mise en œuvre des interventions par l’opérationnalisation des réponses planifiées de manière effective et en cohérence avec les besoins estimés.• Le suivi-évaluation qui permet la collecte des données de terrain pour s’assurer de la mise en oeuvre effective des actions, de l’atteinte des cibles et des résultats attendus pour assurer une efficacité des interventions.Le processus général de mise en oeuvre du CH comporte six principales étapes qui s’exécutent sur la base de la convergence des preuves, le consensus technique et la corrélation entre l’information et l’intervention, chacun de ces points renforçant son intégrité technique.
Type de réponse (absorption, anticipation, adaptation, transformation)Adaptation, anticipation
Manière dont la BP renforce la résilience des populations Le CH est un ensemble de fonctions et de protocoles permettant la classification de la sévérité de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle ha en vue de prévenir les effets néfastes de toute catastrophe.Dans les cas d’insécurité alimentaire aigüe, le but du CH est d’aider à la prise de décision, notamment pour apporter des réponses urgentes appropriées. Il permet ainsi de répondre aux questions fondamentales qui se posent aux décideurs en cas de crise alimentaire et/ou nutritionnelle.Servant également d’outils de prévision météorologique, les conseils agricoles disposent d’informations nécessaires pour leur prise de décision en rapport avec les bonnes pratiques appropriées (semences, spéculations, …).
Illustrations (photos documentées)
Conseils pratiques de mise en œuvre
Avantages / effets / impacts sur la résilienceIl faut rappeler que le CH et l’IPC ont le même cadre analytique d’analyse de l’insécurité alimentaire aigüe et partage les mêmes fonctions essentielles qui constituent les bases fondamentales du processus d’analyse. A chaque fonction essentielle correspond des référentiels de protocoles permettant de conduire une analyse situationnelle robuste et rigoureuse tout en respectant les normes, les principes et standards définis
Contraintes liées à la mise en œuvreLes conflits dans certaines parties des États analysés ont perturbé les activités de subsistance et l’approvisionnement normal des marchés, affectant ainsi considérablement la disponibilité de la nourriture et l’accès physique et économique de la population à la nourriture.Outre les facteurs moteurs d’origine humaine, la situation est également aggravée par les effets du changement climatique, les inondations, les vents violents et l’invasion de prédateurs (criquets, ravageurs et insectes)
Mesures nécessaires à la levée des contraintesRenforcement des capacités ;
Sensibilisation des différents acteurs ;
Collaborer avec les services de la météo et la recherche pour accéder précocement aux informations climatiques et semences de qualité.
Inciter des revendeurs (boutique d’intrants, magasins et sociétés privés, etc.) à conditionner l’engrais en organisant des formations des producteurs et des productrices à la pratique du microdosage et au mode d’application des différents types d’engrais
Coût de réalisationND
Défis et perspectives pour la mise à l’échelle
Echelle (initial, intermédiaire et global) dans le processus de diffusion et durabilitéIntermédiaire
Recommandations pour la diffusion

Bibliographie

CILSS/CEDRAO/UEMOA, Cadre harmonisé. Manuel version 2.0- Analyse et identification des zones à risque et des populations en insécurité alimentaire et nutritionnelle. 118 pages.

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FICHE 16 : VEGETALISATION DES DIGUETTES ANTI-EROSIVES

La végétalisation des diguettes antiérosives est une mesure complémentaire de conservation des eaux et des sols, dans le but de renforcer les ouvrages antiérosifs mis en place afin de lutter contre le ruissellement et l’érosion, le colmatage des diguettes et l’ouverture des brèches. Elle se matérialise par la mise en place d’armatures végétales le long des ouvrages mécaniques anti érosifs aux fins d’assurer leur durabilité et leur bon fonctionnement.

Bibliographie

SPONG, 2012. Fiches techniques des bonnes pratiques de gestion durable des terres, d’adaptation aux changements climatiques et de conservation de la biodiversité – 113 p.

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FICHE 15 : DEMI-LUNE

La demi-lune est une structure mécanique semi-ouverte en demi-cercle qui permet de collecter l’eau de ruissellement et de favoriser son infiltration en créant une dépression à la surface des sols encroûtés. La demi-lune est une cuvette de la forme d’un demi-cercle ouverte à l’aide de pic, pioche et pelle. Elle vise à :

  • Réduire le ruissellement des eaux pluviales et l’érosion hydrique.
  • Augmenter l’infiltration et le stock d’eau du sol.
  • Améliorer la fertilité du sol.
  • Récupérer les terres encroûtées à des fins d’usages agronomiques agroforestiers.
  • Restaurer la productivité des terres encroûtées.
DésignationsInformations techniques, institutionnelles, culturelles, économiques
Nom communDemi-lune
Pilier (1 à 5)Pilier 3 : Améliorer durablement la productivité agricole et alimentaire, les revenus des ménages vulnérables et leur accès aux aliments
Secteur d’activitésAgriculture, élevage et environnement
Type de chocs auxquels la pratique apporte une réponseSécheresse, encroûtement
Zones d’application actuellesZone Sahélienne à pluviométrie inférieure à 600 mm
Zones potentielles d’applicationLes demi-lunes sont plus pratiquées dans les régions semi-arides. Elles s’utilisent sur les sols dégradés, encroûtés des climats sahélien, sud-sahélien et nord-soudanien. La dénudation et l’encroûtement sont les traits spécifiques pour la mise en place des demi-lunes notamment sur les glacis.
Description de l’environnement humain /genreAgriculteurs vulnérables. Organisations des producteurs et les ménages (hommes et femmes).
Description  Les demi-lunes sont réalisées sur les courbes de niveau préalablement tracées et les écartements sont de 8 m entre les lignes à partir du centre de la demi-lune et de 4 m entre les demi-lunes, soit une densité de 312 demi-lunes à l’hectare. Le nombre de poquets par demi-lune varie de 20 à 30.Processus de mise en place de la technique1) Repérage des courbes de niveau– Tracer des courbes de niveaux– Déterminer les courbes de niveau à l’aide d’un niveau à eau, d’un triangle à sol ou par un relevé topographique. 2) Disposition des demi-lunes– Les disposer en quinconce, sur les courbes de niveau, de façon que la demi-lune recueille l’eau de ruissellement de l’amont. c’est-à-dire que la disposition de la deuxième ligne de demi-lunes se fait en décalant les demi-lunes par rapport à celles de la première ligne de telle sorte que les extrémités des demi-lunes sur les deux lignes successives soient toujours au même niveau.– Sur une même ligne la distance entre 2 demi-lunes est de 4 m, soit 8 m de centre à centre ou peut être réduit à 2m.– Espacement d’une ligne à l’autre : 4 m– On obtient 312 à 417 demi-lunes par hectare selon les espacements. 3) Implantation de la demi-lune– Tracer de la demi-lune : tracer au sol un demi-cercle à l’aide d’un compas de 2 m de rayon. La base du demi-cercle est tournée vers l’amont de la pente et placée sur une courbe de niveau afin de recueillir le ruissellement de l’amont, qui s’infiltre.– Evider la terre à l’intérieur du demi-cercle sur une profondeur de 0,15 à 0,25 m afin de constituer la cuvette sur un diamètre de 4 m.– Déposer la terre de déblai sur le demi-cercle en un bourrelet semi-circulaire au sommet aplati. Son implantation se fait par pivotement à l’aide d’un compas de 2 m de rayon.– Protéger les extrémités des bourrelets de terre par des cailloux pour éviter l’érosion lors des débordements.– Ajouter une brouettée de fumier d’étable ou de compost (35 kg) par demi-lune et mélanger la matière organique avec la terre arable.– Sur les bourrelets on peut semer certaines légumineuses comme l’arachide, le gombo, etc. en prenant soin de ne pas trop remuer le bourrelet pour éviter de combler la demi-lune.Certains arbustes qui poussent sur les bourrelets peuvent contribuer à reconstituer la végétation du site s’ils sont bien gérés.
Type de réponseAbsorption, adaptation
Manière dont la BP renforce la résilience des populations Conservation des eaux et des sols ; Atténuation des effets de la sécheresse ; Fertilisation des sols en culture pluviale ; Mobilisation des eaux de ruissellement ; Recharge de la nappe phréatique ; Augmentation des surfaces cultivables
Illustrations        
Type d’acteurs (1= porteurs ; 2 = Acteurs de soutien technique ; 3 = Acteurs financiers)1= Ménages ; organisation de producteurs2 = Services d’encadrement technique ; ONG ; Associations3= Etat ; collectivités territoriales ; ONG ; Projets et programmes, etc.
 Communautés ciblées1.  Organisation de producteurs2.  Organisation de femmes3.  Organisation de jeunes4.  Privé
Niveau de connaissances techniques requis pour appliquer la BP·      Connaissance des outils et méthodes de détermination des courbes de niveau (levée topographique)·      Connaissance de l’utilisation des charrues à traction animale
Conseils pratiques de mise en œuvreLa contribution des demi-lunes à l’adaptation au changement climatique peut être améliorée en y associant la végétalisation des sites en utilisant des herbacées (Cajanus cajan, Andropogon sp, cymbopogon sp.), la fumure organique et le paillage.Le simple fait de casser la croûte superficielle du sol afin d’améliorer l’alimentation hydrique du sol ne suffit pas pour augmenter de façon substantielle le rendement du sorgho qui est seulement de moins de 100 kg / ha de grains.Au Burkina Faso, la combinaison demi-lune et fumier permet une production variant entre 1,2 à 1,6 t/ha de grains. Les rendements de la demi-lune seule sont multipliés par 15 à 24 avec l’apport de compost. Les apports d’amendements organiques non encore décomposés (paille) associés au Burkina Phosphate fournissent des productions moyennes de 0,6 t/ha de grains de sorgho local.
Avantages / effets / impactsAvantages de la technique : Réduire le ruissellement des eaux pluviales et l’érosion hydrique ; Augmenter l’infiltration et le stock d’eau du sol ; Améliorer la fertilité du sol ; Récupérer les terres encroûtées à des fins d’usages agronomique ou agroforestier ; Rendements multipliés par 15 dès la 1ère année ;- Faible coût ;                    Diminue la quantité de semences et d’amendements ; – Permet de produire sur de        terres dégradées ; La contribution à l’adaptation au changement climatique peut être améliorée en y associant la végétalisation des sites en utilisant des herbacées (Cajanus cajan, Andropogon sp, cymbopogon sp.), la fumure organique et le paillage.Avantages économiquesLes expériences au Burkina Faso montrent que le TRI des demi-lunes est de 91,6% si l’on considère le rendement grain et de 145% si en plus on tient compte des résidus de récolte. L’investissement dans les demi-lunes est donc très rentable.Les expériences au Niger montrent que la valeur actuelle nette de l’investissement dans les demi-lunes est de 77 800 FCFA au taux d’actualisation de 10%. Cet investissement est rentable jusqu’au taux d’actualisation de 50%. Le taux de rentabilité interne des demi-lunes est estimé à 37%.
Contraintes liées à la mise en œuvre·    Main-d’œuvre importante pour la réalisation des demi-lunes.·    Les rendements peuvent être réduits en raison d’inondations te mporaires qui influencent négativement le développement des cultures dans les demi-lunes ;·    La faible disponibilité de matières organiques utiles pour une meilleure performance, dans les zones concernées,  ne favorise pas l’amélioration des performances des demi-lunes.
Mesures nécessaires à la levée des contraintes·     Faciliter l’accès des producteurs aux petits équipements ;·    Mécanisation de la pratique des demi-lunes et son adaptation à la zone soudanienne
Coût de réalisationCoûts de la technologie– Le creusage d’un trou de demi – lune est de 175 FCFA pour creuser et vider.– L’apport de fumure organique pour 1 ha de demi-lune nécessite 35 charrettes. Le prix de revient d’une charrette de fumure organique est de 2500 FCFA.– Les coûts total de creusage d’un ha de demi – lune est de 50 000 FCFA22 / ha– Pour un hectare cela reviendrait donc à 137 500 FCFA/ha.Les coûts de réalisation d’un ha de demi-lune peuvent varier en fonction du coût de fabrication du fumier. Comme indiqué dans le tableau suivant, au Burkina Faso le coût a été estime entre 27 200 FCFA/ha Sans production du fumier et de 52 200 FCFA/ha, en produisant le fumier. Au Niger l’investissement initial a été estimé à 100 000 FCFA/ha avec des coûts additionnels similaires à ceux des tassa de 33 000 FCFA/ha.
Défis et perspectives pour la mise à l’échelleLa contribution des demi-lunes à l’adaptation au changement climatique peut être améliorée en y associant la végétalisation des sites en utilisant des herbacées (Cajanus cajan, Andropogon sp, cymbopogon sp.), la fumure organique et le paillage.Le simple fait de casser la croûte superficielle du sol afin d’améliorer l’alimentation hydrique du sol ne suffit pas pour augmenter de façon substantielle le rendement du sorgho qui est seulement de moins de 100 kg / ha de grains.Au Burkina Faso, la combinaison demi-lune et fumier permet une production variant entre 1,2 à 1,6 t/ha de grains. Les rendements de la demi-lune seule sont multipliés par 15 à 24 avec l’apport de compost. Les apports d’amendements organiques non encore décomposés (paille) associés au Burkina Phosphate fournissent des productions moyennes de 0,6 t/ha de grains de sorgho local.
Echelle  dans le processus de diffusion et durabilitéGlobal (Maturité)
Recommandations pour la diffusionRenforcement des capacités (formations des producteurs et vulgarisateurs, visites d’échange, réalisation de fiches techniques en langue, publication dans les quotidiens d’informations)Les demi-lunes, pour des risques d’engorgement ne doivent pas être pratiquées dans les bas-fonds.
Acteurs de mise en œuvreINERA, PAM, FAORéseau MARP Burkina, 02 BP 5657 Ouaga-dougou 02, Burkina Faso. Tel. 50 39 22 33 ;- Fédération des Unions des Groupements Naam (FUGN), Ouahigouya ;- SOS Sahel International, – Hunger Project,- projet PDRD, – INERA, – UICN,- CILSS, etc

Bibliographie

MURILLO Alexander, WEISMAN Nathalie, ABDOURAHMAN Idyle, et ZERBO Vincent. Janvier 2015.

Recensement et évaluation des solutions à faible émissions de carbone et résilientes vis-à-vis du climat en Afrique de l’ouest dans le secteur AFOLU. Comité Permanent Inter- Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS). 143 pages

Ministère du développement agricole de la République du Niger – Recueil des fiches techniques en gestion des ressources naturelles et de productions agro-sylvo-pastorales, 270 p.

SP-CONEDD, 2011 ; Etude sur les meilleures pratiques de gestion durable des terres, 179 p.

Zougmoré Robert, Zida Zacharie – Récupération agronomique des terres encroûtées par la technique des demi-lunes – Fiche technique INERA n°8

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FICHE 17 : LA TECHNIQUE DES V EN PIERRES

Les V en pierres sont des ouvrages semblables aux demi-lunes forestières et possédant un rebord en pierres sèches en forme de « V » pointée vers l’aval qui crée une zone d’infiltration préférentielle au bénéfice du plant. La technique des V en pierres est un format stabilisé de demi-lune pour :

  • Revégétaliser les glacis, les plateaux et les versants.
  • Accélération de la réhabilitation des sols dégradés.
  • Arrêter le ravinement.
  • Maîtriser le ruissellement sur les faibles pentes
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FICHE 18 : REGENERATION NATURELLE ASSISTEE (RNA)

La régénération naturelle assistée (RNA) est une technique agro-forestière qui consiste à protéger et entretenir les espèces ligneuses poussant naturellement dans un champ ou dans des espaces sylvo-pastoraux (GIZ., 2012). Elle consiste à favoriser la régénération naturelle d’espèces ligneuses dans les parcelles cultivées, les jachères et les pâturages ou en zone de lutte-antiérosive. Cette pratique peut être orientée vers une, plusieurs espèces ou vers la plus grande diversité. C’est de plus en plus cette dernière approche qui est conseillée pour optimiser le rendement total de la parcelle.

La pratique consiste à protéger et à entretenir la croissance des espèces locales à valeur économique, sociale et culturelle reconnue. La régénération assistée des espèces locales s’applique en agriculture, en élevage et  en lutte antiérosive.

La pratique de la RNA a pour avantages de : (i) Favoriser une meilleure gestion des ressources ligneuses, (ii) assurer la régénération du couvert végétal, (iii) augmenter les capacités de séquestration de carbone des agro-écosystèmes et (iv) protéger les sols et améliorer la production agricole contribuant à une meilleure adaptation à la résilience des ménages par la réduction de l’insécurité alimentaire induite par la variabilité climatique

Bibliographie

  1. KIEMA A., OUEDRAOGO E., SIGUE H., 2009 – Capitalisation des informations sur les pratiques d’adaptation aux changements climatiques au Burkina Faso. IUCN – Burkina, 123 p.
  2. REIJ C. et WINTERBOTTOM R. -Mise à l’échelle du reverdissement : Six étapes vers le succès. Une approche pratique pour la restauration des forêts et des paysages, World Resources
  3. GIZ, 2012 – Bonnes pratiques de conservation des eaux et des sols ; contribution à l’adaptation au changement climatique et à la résilience des producteurs au sahel
  4. PNGT2/SILEM 2007. Référentiel technique pour les actions de gestion intégrée des écosystèmes. 20 p.
  5. SP-CONEDD, 2011. Etude sur les meilleures pratiques de gestion durable des terres, 179 p.
  6. UICN, 2010. Pratiques d’adaptation à la variabilité et au changement climatique au Burkina Faso : Catalogue de fiches techniques, 67 p.
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FICHE 19 : PROTECTION DES BERGES DES COURS D’EAU

Aujourd’hui, les terres sont de plus en plus pauvres et les récoltes sont devenues insuffisantes. Les paysans cultivent alors aux abords des cours d’eau et même dans le lit de ces cours d’eau. Par conséquent le couvert végétal diminue et Ce qui est à l’origine de tarissement de plus en plus précoce des cours d’eau et rivières. Les animaux n’ont pas d’eau pour boire. Les hommes aussi ne peuvent pas produire en saison sèche. Il n’y a plus de poisson. De plus, la rivière s’élargit de plus en plus car ses bordures s’éboulent. Alors, il y a beaucoup de sable qui entre dans la rivière. A cause de l’élargissement de la rivière, les terres cultivables diminuent. Les arbres et les animaux sauvages qui étaient nombreux aux bords de l’eau diminuent aussi. Petit à petit, la rivière est en train de disparaître. Les petits enfants de ces villageois risquent ne pas connaître cette rivière et profiter d’elle.

C’est pour cela que les populations de certains villages riverains d’une rivière, avec l’appui d’un projet, ont réfléchi et ont trouvé des techniques pour sauver la rivière avec l’appui des techniciens. Ensemble, elles ont décidé d’appliquer des techniques qui protègent leur cours d’eau. C’est ainsi qu’elles tireront profit du cours d’eau pendant longtemps sans le détruire.

En effet, reconstituer la végétation de protection de qualité des berges permet d’améliorer la fonctionnalité du lit et de la berge, tant au niveau de la biodiversité (restauration d’une dynamique écologique) que de la prévention de l’érosion (stabilisation des berges et contrôler les crues successives).

Bibliographie

CILSS/FERSOL, 2012 – Gestion durable des sols : Comment protéger les berges d’un cours d’eau pour éviter l’éboulement de ses bordures et son ensablement ? – Document à l’intention des formateurs. 23 pages.

CILSS/FERSOL 2012, Protéger et restaurer la terre pour mieux vivre : les paysans de la zone Est du Burkina Faso utilisent leurs savoirs et savoir-faire. 35 pages.

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FICHE 20 : JARDINS POLYVALENTS VILLAGEOIS AU SEIN DE LA GRANDE MURAILLE VERTE

Les jardins Polyvalents Villageois (JPV) ont été mis en place dans le cadre de la Grande Muraille Verte (GMV) avec un double but de lutter contre la pauvreté et la sous-nutrition. Ils s’inscrivent dans une démarche pertinente, catalytique et tout à fait cohérente avec le projet de la Grande Muraille verte. Il s’agit d’une concentration maîtrisée d’un certain nombre d’activités, parfois dans le quotidien des populations, parfois dormantes, parfois nouvelles, mais qui s’appuient sur les ressources et la dynamique locale et de proximité, aptes à créer les conditions d’une certaine autonomie pour des services liés par exemple à l’alimentation. Par ce dispositif qui a été installé, la GMV entend d’une part améliorer le régime alimentaire des femmes en améliorant l’accessibilité en fruits et légumes frais, et d’autre part initier une activité économique qui leur permette de générer quelques revenus complémentaires.

Bibliographie

ANGMV., 2009. Rapport de démarrage, 28p

ANGMV., 2009. Rapport introductif d’exécution technique du conseil de surveillance, 21p

Billen Léa, 2015 – Les jardins féminins de la Grande Muraille Verte dans le Ferlo sénégalais : une réponse publique à la précarité et à la marginalité en milieu rural au SudDans Pour 2015/1 (N° 225), pages 167 à 177. http://geoconfluences.ens-lyon.fr/informations-scientifiques/a-la-une/image-a-la-une/image-a-la-une-jardins-feminins-sahel

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FICHE 21 : LES BIODIGESTEURS POUR L’ENERGIE ET L’AGRICULTURE

Face à la raréfaction du bois de chauffe et des ressources organiques et à l’accroissement de son coût, y compris en milieu rural, les sources alternatives d’énergie tel que le biogaz apparaissent de plus en plus comme des pistes d’avenir qui, en même temps, permettent de renforcer les bénéficies de l’intégration agriculture-élevage, base d’une production agro-sylvo-pastorale durable.  Dans ce contexte où il est question du climat et des conditions féminines, l’utilisation du biodigesteur est très bénéfique. Elle est un moyen qui permet d’atténuer la pression humaine exercée sur l’environnement. Il s’agit ici de la déforestation pour les besoins de cuisson et de construction.

Bibliographie

PNB,  2017. Conférence Internationale sur la Technologie du Biodigesteur. Rapport Général. 79 p. 2000
SNV 2008. Etude du potentiel technique de marché de biodigesteurs domestiques dans des régions choisies au Burkina Faso. 38p.

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FICHE 21 : LE BIOCHAR

Le terme ‘biochar’ est abbreviation de ‘bio-charcoal’. du préfixe « bio » qui veut dire origine biologique et du mot anglais « charcoal » qui signifie charbon de bois. Les biochars joue un rôle de fixation du carbone dans le sol et donc de puits de carbone, ce qui explique son intérêt dans le contexte des préoccupations concernant le réchauffement climatique.

Bibliographie

Jeffrey, S. et al 2001. Agriculture, Ecosystems and Environment 11 ; 175-187

Suzanne E. A et Sebastien. L., 2013. Le Biochar dans les milieux poreux : une solution
miracle en environnement. 10p

Lompo et al., J. Appl. Biosci. 2021 Effets combinés du biocharbon et du fumier sur les propriétés physico-chimiques d’un sol ferrugineux tropical sous culture de mil en zone semi-aride du Burkina Faso.