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FICHE 17 : LA TECHNIQUE DES V EN PIERRES

Les V en pierres sont des ouvrages semblables aux demi-lunes forestières et possédant un rebord en pierres sèches en forme de « V » pointée vers l’aval qui crée une zone d’infiltration préférentielle au bénéfice du plant. La technique des V en pierres est un format stabilisé de demi-lune pour :

  • Revégétaliser les glacis, les plateaux et les versants.
  • Accélération de la réhabilitation des sols dégradés.
  • Arrêter le ravinement.
  • Maîtriser le ruissellement sur les faibles pentes
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FICHE 18 : REGENERATION NATURELLE ASSISTEE (RNA)

La régénération naturelle assistée (RNA) est une technique agro-forestière qui consiste à protéger et entretenir les espèces ligneuses poussant naturellement dans un champ ou dans des espaces sylvo-pastoraux (GIZ., 2012). Elle consiste à favoriser la régénération naturelle d’espèces ligneuses dans les parcelles cultivées, les jachères et les pâturages ou en zone de lutte-antiérosive. Cette pratique peut être orientée vers une, plusieurs espèces ou vers la plus grande diversité. C’est de plus en plus cette dernière approche qui est conseillée pour optimiser le rendement total de la parcelle.

La pratique consiste à protéger et à entretenir la croissance des espèces locales à valeur économique, sociale et culturelle reconnue. La régénération assistée des espèces locales s’applique en agriculture, en élevage et  en lutte antiérosive.

La pratique de la RNA a pour avantages de : (i) Favoriser une meilleure gestion des ressources ligneuses, (ii) assurer la régénération du couvert végétal, (iii) augmenter les capacités de séquestration de carbone des agro-écosystèmes et (iv) protéger les sols et améliorer la production agricole contribuant à une meilleure adaptation à la résilience des ménages par la réduction de l’insécurité alimentaire induite par la variabilité climatique

Bibliographie

  1. KIEMA A., OUEDRAOGO E., SIGUE H., 2009 – Capitalisation des informations sur les pratiques d’adaptation aux changements climatiques au Burkina Faso. IUCN – Burkina, 123 p.
  2. REIJ C. et WINTERBOTTOM R. -Mise à l’échelle du reverdissement : Six étapes vers le succès. Une approche pratique pour la restauration des forêts et des paysages, World Resources
  3. GIZ, 2012 – Bonnes pratiques de conservation des eaux et des sols ; contribution à l’adaptation au changement climatique et à la résilience des producteurs au sahel
  4. PNGT2/SILEM 2007. Référentiel technique pour les actions de gestion intégrée des écosystèmes. 20 p.
  5. SP-CONEDD, 2011. Etude sur les meilleures pratiques de gestion durable des terres, 179 p.
  6. UICN, 2010. Pratiques d’adaptation à la variabilité et au changement climatique au Burkina Faso : Catalogue de fiches techniques, 67 p.
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FICHE 19 : PROTECTION DES BERGES DES COURS D’EAU

Aujourd’hui, les terres sont de plus en plus pauvres et les récoltes sont devenues insuffisantes. Les paysans cultivent alors aux abords des cours d’eau et même dans le lit de ces cours d’eau. Par conséquent le couvert végétal diminue et Ce qui est à l’origine de tarissement de plus en plus précoce des cours d’eau et rivières. Les animaux n’ont pas d’eau pour boire. Les hommes aussi ne peuvent pas produire en saison sèche. Il n’y a plus de poisson. De plus, la rivière s’élargit de plus en plus car ses bordures s’éboulent. Alors, il y a beaucoup de sable qui entre dans la rivière. A cause de l’élargissement de la rivière, les terres cultivables diminuent. Les arbres et les animaux sauvages qui étaient nombreux aux bords de l’eau diminuent aussi. Petit à petit, la rivière est en train de disparaître. Les petits enfants de ces villageois risquent ne pas connaître cette rivière et profiter d’elle.

C’est pour cela que les populations de certains villages riverains d’une rivière, avec l’appui d’un projet, ont réfléchi et ont trouvé des techniques pour sauver la rivière avec l’appui des techniciens. Ensemble, elles ont décidé d’appliquer des techniques qui protègent leur cours d’eau. C’est ainsi qu’elles tireront profit du cours d’eau pendant longtemps sans le détruire.

En effet, reconstituer la végétation de protection de qualité des berges permet d’améliorer la fonctionnalité du lit et de la berge, tant au niveau de la biodiversité (restauration d’une dynamique écologique) que de la prévention de l’érosion (stabilisation des berges et contrôler les crues successives).

Bibliographie

CILSS/FERSOL, 2012 – Gestion durable des sols : Comment protéger les berges d’un cours d’eau pour éviter l’éboulement de ses bordures et son ensablement ? – Document à l’intention des formateurs. 23 pages.

CILSS/FERSOL 2012, Protéger et restaurer la terre pour mieux vivre : les paysans de la zone Est du Burkina Faso utilisent leurs savoirs et savoir-faire. 35 pages.

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FICHE 20 : JARDINS POLYVALENTS VILLAGEOIS AU SEIN DE LA GRANDE MURAILLE VERTE

Les jardins Polyvalents Villageois (JPV) ont été mis en place dans le cadre de la Grande Muraille Verte (GMV) avec un double but de lutter contre la pauvreté et la sous-nutrition. Ils s’inscrivent dans une démarche pertinente, catalytique et tout à fait cohérente avec le projet de la Grande Muraille verte. Il s’agit d’une concentration maîtrisée d’un certain nombre d’activités, parfois dans le quotidien des populations, parfois dormantes, parfois nouvelles, mais qui s’appuient sur les ressources et la dynamique locale et de proximité, aptes à créer les conditions d’une certaine autonomie pour des services liés par exemple à l’alimentation. Par ce dispositif qui a été installé, la GMV entend d’une part améliorer le régime alimentaire des femmes en améliorant l’accessibilité en fruits et légumes frais, et d’autre part initier une activité économique qui leur permette de générer quelques revenus complémentaires.

Bibliographie

ANGMV., 2009. Rapport de démarrage, 28p

ANGMV., 2009. Rapport introductif d’exécution technique du conseil de surveillance, 21p

Billen Léa, 2015 – Les jardins féminins de la Grande Muraille Verte dans le Ferlo sénégalais : une réponse publique à la précarité et à la marginalité en milieu rural au SudDans Pour 2015/1 (N° 225), pages 167 à 177. http://geoconfluences.ens-lyon.fr/informations-scientifiques/a-la-une/image-a-la-une/image-a-la-une-jardins-feminins-sahel

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FICHE 21 : LES BIODIGESTEURS POUR L’ENERGIE ET L’AGRICULTURE

Face à la raréfaction du bois de chauffe et des ressources organiques et à l’accroissement de son coût, y compris en milieu rural, les sources alternatives d’énergie tel que le biogaz apparaissent de plus en plus comme des pistes d’avenir qui, en même temps, permettent de renforcer les bénéficies de l’intégration agriculture-élevage, base d’une production agro-sylvo-pastorale durable.  Dans ce contexte où il est question du climat et des conditions féminines, l’utilisation du biodigesteur est très bénéfique. Elle est un moyen qui permet d’atténuer la pression humaine exercée sur l’environnement. Il s’agit ici de la déforestation pour les besoins de cuisson et de construction.

Bibliographie

PNB,  2017. Conférence Internationale sur la Technologie du Biodigesteur. Rapport Général. 79 p. 2000
SNV 2008. Etude du potentiel technique de marché de biodigesteurs domestiques dans des régions choisies au Burkina Faso. 38p.

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FICHE 21 : LE BIOCHAR

Le terme ‘biochar’ est abbreviation de ‘bio-charcoal’. du préfixe « bio » qui veut dire origine biologique et du mot anglais « charcoal » qui signifie charbon de bois. Les biochars joue un rôle de fixation du carbone dans le sol et donc de puits de carbone, ce qui explique son intérêt dans le contexte des préoccupations concernant le réchauffement climatique.

Bibliographie

Jeffrey, S. et al 2001. Agriculture, Ecosystems and Environment 11 ; 175-187

Suzanne E. A et Sebastien. L., 2013. Le Biochar dans les milieux poreux : une solution
miracle en environnement. 10p

Lompo et al., J. Appl. Biosci. 2021 Effets combinés du biocharbon et du fumier sur les propriétés physico-chimiques d’un sol ferrugineux tropical sous culture de mil en zone semi-aride du Burkina Faso.

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FICHE 20 : ASSURANCE INDICIELLE

Le Sahel est caractérisé par la forte variabilité climatique avec une tendance à la mauvaise répartition des pluies dans le temps et dans l’espace, et le fait que l’essentiel de la production agricole est le fait de petits producteurs vulnérables car ne disposant pas de garantie financière ou matérielle pour absorber des chocs externes. C’est dans ce contexte que démarre le programme d’assurance. L’assurance indicielle a été mise en place. Il s’agit d’un type d’assurance innovant, qui permet d’assurer les agriculteurs à moindre coût et en fonction des indices météorologiques.

Dans le cas du Sénégal, avec l’appui de ses partenaires, la Fédération des Producteurs de Maïs du Saloum au Sénégal (FEPROMAS) a adopté l’assurance indicielle ; une assurance basée sur l’adoption d’une procédure d’atténuation des effets du déficit pluviométrique sur la campagne agricole. Pour ce faire, en cas de déficit pluviométrique, le membre souscripteur peut recevoir un montant équivalant à 80 % des investissements engagés. Ce qui répond à l’ambition de la pratique de l’assurance indicielle qui est de protéger les producteurs et atténuer les effets du déficit pluviométrique.

Le spectre de la famine (vulnérabilité extrême) est ainsi éliminé conférant au ménage une bonne capacité résiliente face aux chocs climatiques.

Bibliographie

AGIR – 2018 –  Bonne pratique de résilience : Assurance indicielle pour protéger les protecteurs et atténuer les effets du déficit pluviométrique. Fiche technique N°3. Sénégal. 2 pages

AFD, GRET, 2011.  Gestion des risques agricoles par les petits producteurs : Focus sur l’assurance récolte indicielle et le warrantage. Document de travail n° 113, 86p.

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FICHE 23 : CAISSE DE RESILIENCE

Partant du constat que la diversification et l’accumulation des biens et des connaissances sont des éléments essentiels à la résilience, le concept des «Caisses de résilience» s’articule autour d’une approche centrée sur les communautés agro-pastorales qui relient et intègrent des activités productives, financières et sociales. C’est une approche qui privilégie la responsabilisation et l’engagement des communautés dans l’application des bonnes pratiques agricoles, nutritionnelles, environnementales, économiques, et sociales. Ceci, grâce à un système de conditionnalité qui permet d’atteindre des objectifs à long terme à travers des activités ayant des impacts à court terme.

De façon générale, l’approche permet aux communautés d’exploiter pleinement leurs capacités existantes et de disposer de différentes options (productives, financières et sociales) pour mieux anticiper, réagir et s’adapter aux risques et crises liées aux conditions de vie en milieu rural. Les Caisses de résilience s’appliquent particulièrement bien aux associations féminines, leur permettant une certaine forme d’autonomisation ainsi qu’une reconnaissance au sein de la communauté tant pour leurs rôles économiques que sociaux.

Les caisses de résilience permettent aux communautés impliquées de (i) bénéficier et profiter d’un appui holistique et intégré, élément clé pour réellement engendrer des changements durables, (ii) consolider la résilience des communautés en renforçant les capacités productives, financières et sociales des ménages à travers une approche intégrée et (iii) augmenter à la fois la capacité productive, financière et technique.

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FICHE 24 : INFORMATION CLIMATIQUE POUR L’ALERTE PRECOCE

L’espace sahélien est fortement exposé aux intempéries et aux impacts des changements climatiques, notamment les inondations, les sécheresses, les vents forts de l’harmattan et de la variabilité et du changement climatiques. La croissance rapide de la population et la pression sur les ressources naturelles qui s’en suivent pourront aggraver une situation déjà précaire. Parmi les stratégies d’adaptation existantes et à valoriser, un meilleur accès à une information climatique de qualité est un moyen efficace d’aider la planification et la prise de décision dans le secteur agricole.  Les activités de mise en œuvre de l’outil impliquent les instances décisionnelles des Ministères techniques (Economie, Finances, Plan, Agriculture, Eau, Elevage, Pêche, Equipement Rural), les partenaires techniques et financiers de coopération bilatérale et multilatérale, les directions et divisions nationales de mise en œuvre des politiques agricoles, les institutions de recherche et de formation, les organismes de la société civile et acteurs non étatiques, les entités de la finance climatique et des assurances agricoles.

L’accès aux informations climatiques permet aux concernés de gérer à l’optimal leurs savoirs, savoir-faire et les moyens techniques et financiers disponibles. Egalement, la fourniture d’information climatique permet aux agriculteurs d’adapter leurs activités selon les conditions météorologiques et climatiques. Ce qui leur permet, non seulement, de sécuriser leurs investissements agricoles, mais également de les optimiser grâce à un certain degré de capacité d’atténuation (atténuation des risques) dans la prise de décision. Pour rendre cela durable, il est impératif de poursuivre le renforcement de la capacité des services hydrométéorologiques pour suivre et prévoir la variabilité du climat et les phénomènes météorologiques extrêmes. Un ensemble de résultats qui, avec la précision acquise sur les évènements à venir et la possibilité de prévoir les choix techniques et des intrants agricoles, permettent d’accroître la résilience des communautés et la productivité des agriculteurs, pêcheurs artisanaux et éleveurs face à la variabilité et au changement du climat.

Bibliographie

Ouédraogo I, Diouf S. 2017. Climate information services for increased resilience and productivity in Senegal (CINSERE): Annual Performance Report – USAID/CINSERE Activity (Apr 01st – Sept 30th 2016). Dakar, Senegal: CGIA

Coordination Sud (Solidarité Urgence Développement), 2015 – Les notes de la CCD Système d’Alerte Précoce et Information Climatique, une clé pour la résilience à long terme. https://www.avsf.org/public/posts/1839/fiche_ccd_drr_info-climat_vf2.pdf

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FICHE 31 : Réserve Régionale pour prévenir et gérer les crises alimentaires en Afrique de l’Ouest

  1. Pourquoi une réserve régionale ?

La CEDEAO a fait de la prévention et de la gestion des crises alimentaires et nutritionnelles une partie intégrante de sa politique agricole. A cet effet, les chefs d’Etats ont décidé de la création d’une Réserve Régionale de Sécurité Alimentaire par Acte additionnel[1] au Traité révisé de la CEDEAO en février 2013. Cette Réserve régionale est destinée prioritairement à des opérations d’urgence en cas de crise conjoncturelle majeure dans un ou plusieurs pays.

La RRSA s’inscrit dans le Programme Régional d’Investissements Agricoles (PRIA) dont un des objectifs est ciblé sur « la réduction de la vulnérabilité alimentaire et la promotion de l’accès durable à l’alimentation ».

En rappel, la crise alimentaire induite par la flambée des prix de 2007/08 a profondément changé la donne en matière de sécurité alimentaire au plan mondial et régional. Les analyses révèlent, par ailleurs en Afrique de l’Ouest, que la hausse des prix internationaux n’est pas le seul facteur de crise. Depuis le début des années 2000 et malgré l’absence de sécheresse majeure, la région connaît, notamment dans sa partie sahélienne, des crises alimentaires et nutritionnelles répétitives. La question des stocks de sécurité physique est ainsi revenue sur le devant de la scène pour mieux faire face à ces chocs.

La RRSA constitue la troisième ligne de défense pour prévenir et gérer les crises alimentaires. Elle est complémentaire des stocks de proximité (première ligne de défense au niveau des villages et des communautés) et des stocks nationaux de sécurité alimentaire (deuxième ligne de défense) détenus par les Etats. La stratégie de la CEDEAO comprend le déploiement et le renforcement de ces trois lignes de défense.