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FICHE 4 : LES PETITS PERIMETRES VILLAGEOIS

Les PIV sont un moyen efficace d’augmenter la superficie irrigable et la production. Ils permettent la maîtrise totale de l’eau, ce qui les rend pratiquement indépendants des variations pluviométriques tant que la source d’eau est disponible. Ils garantissent ainsi la production vivrière et l’alimentation du bétail par la paille au-delà et même en dehors de la saison des pluies. Et de ce fait, ils constituent des opportunités de diversification de la production et de système de production continue. Ce qui est un outil de pérennisation des sources alimentaires et par conséquent une gaze de meilleure capacité résiliente aussi bien des producteurs que du système de production.

Bibliographie

Désignations Informations techniques, institutionnelles, culturelles, économiques
Nom commun Petits périmètres villageois
Nom local Petits Périmètres Villageois (PPV)

SONADER Tél 4 556 99 99 – Fax 4 556 9009 – Rosso – Mauritanie

N’Dongo  DEA SONADER Tél: 22 12 65 06 ndiongo@yahoo.fr

BURKINA FASO, 2004 : Politique nationale de développement durable de l’agriculture irriguée – Stratégie, plan d’action et plan d’investissement Horizon 2015

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FICHE 29 : CHAMPS ÉCOLES PASTORAUX OU AGRO-PASTORAUX

Les CEAP sont une adaptation de l’approche Champs Ecole Producteurs (CEP) développée par la FAO dans les années 80. Ils sont une approche novatrice de vulgarisation auprès des pasteurs et agro-pasteurs qui permet aux éleveurs d’apprendre dans différents contextes et conditions et constitue également un outil précieux pour la construction de systèmes de production animale durables et pour le développement rural.

La base de sa mise en oeuvre des CEAP, c’est la pratique et l’apprentissage axés sur les problèmes diagnostiqués au sein des systèmes de production agricoles de la localité. C’est une approche qui permet de renforcer les capacités des pasteurs à prendre des décisions appropriées pour améliorer durablement la productivité et la résilience des systèmes pastoraux sahéliens. Aussi pourrait-elle constituer une alternative prometteuse à la vulgarisation conventionnelle pour favoriser le transfert des technologies pastorales et agropastorales. La base de sa mise en œuvre est la pratique et l’apprentissage axée sur les problèmes diagnostiqués au sein des systèmes de production agricoles de la localité.

Bibliographie

PRAPS, 2018.  Note de capitalisation sur l’approche champs école pastoral. 31 p.

http://www.fao.org/capacity-development/news-list/detail/fr/c/883116/

FAO, 2017 – Renforcement des capacités. Les champs écoles pastoraux en Afrique de l’Est: une adaptation au changement climatique novatrice dans la pratique

FAO. 2019. Les Champs-écoles des producteurs pour les petits éleveurs – Un guide pour améliorer les moyens d’existence à l’intention des décideurs. Directives FAO Production et santé animales. No. 20. Rome, FAO. 56 p

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FICHE 21 : MAISON DU PAYSAN

La Maison du Paysan est un complexe comprenant des infrastructures et services inter reliés, adaptés au contexte et aux systèmes de productions locaux, implantés de préférence sur un même site dans la commune permettant d’assurer les fonctions d’approvisionnement en intrants agricoles, d’approvisionnement en aliments pour bétail, d’entretien et de location de matériels agricoles, de formation et d’appui technique (agents d’agriculture, d’élevage, de gestion de l’environnement, d’animation, de santé/ nutrition), de communication et de financement.

Le but de la MP c’est de créer un espace de services pour contribuer à l’amélioration de la disponibilité et de l’accès régulier aux facteurs de production. Egalement il s’agit d’assurer la promotion de l’utilisation des technologies innovantes éprouvées et adaptées aux réalités locales. La MP permet de rendre disponibles et accessibles, aux producteurs, les services et produits nécessaires à leurs activités de façon régulière, à un coût raisonnable, de bonne qualité pour produire suffisamment et à temps. Elle participe ainsi à la généralisation de l’utilisation de techniques et technologies innovantes et adaptées aux réalités écologiques et socioéconomiques.

De façon spécifique, il s’agit de : (i) améliorer la disponibilité et l’accessibilité physique et économique des céréales de base, des intrants, matériels et équipements agricoles, zootechniques et vétérinaires ainsi que des financements et des informations ; (ii) accroitre l’utilisation des intrants, matériels, équipements et autres innovations technologiques au sein des exploitations agricoles, pastorales, sylvicoles et/ou halieutiques à travers le système d’appui-conseil, et (iii) accroitre les revenus des producteurs ruraux par le développement de leurs productions.

Au Niger où l’initiative a vu le jour, les maisons du Paysan sont considérées comme des plateformes multifonctionnelles des services intégrés de proximité pour l’amélioration des productions Agro-sylvo-pastorales et halieutiques à travers la fourniture de semences, engrais, produits phytosanitaires, développement de marche et renforcement de capacités.

Bibliographie

HC3N, 2019 – Manuel – type de gestion de la maison du paysan : Procédure de fonctionnement, procédure de gestion- option de développement de modèles socio-économique associés à la Maison du paysan. Version finale 115 pages

http://www. Initiative3n.ne

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FICHE 22 : ASSOCIATION VILLAGEOISE D’EPARGNE ET DE CREDIT (AVEC)

Trente ans après le début de la révolution de la microfinance, dans de nombreuses zones rurales et dans les bidonvilles urbains, les populations, notamment celles qui sont très pauvres, ont toujours du mal à accéder à des produits de microfinance appropriés, y compris dans des pays où le secteur de la microfinance est bien développé. Cette réalité devient de plus en plus évidente à mesure du développement de ce secteur.

L’approche AVEC s’apparente à une tontine améliorée offrant des services financiers aux plus pauvres, exclus des systèmes classiques. Le groupement AVEC est constitué de groupement de 15 à 30 personnes (généralement des femmes) qui sont de petites commerçantes, des vendeuses ou des exploitantes agricoles qui mettent ensemble de l’argent de côté et font des petits emprunts à partir de ces épargnes pour l’acquisition de biens de consommation ou comme fonds de roulement.

Ces initiatives d’épargne et de crédit sont souvent la seule solution offerte dans les zones rurales où l’accès aux services financiers est limité. Les prêts ou les subventions accordés par exemple pour du petit matériel de transformation peuvent aider les membres à générer des revenus supplémentaires. Les participants épargnent donc régulièrement, investissent dans leur entreprise, augmentent la production et diversifient les sources de revenu. Permettre aux membres les plus vulnérables de chaque communauté d’accéder aux ressources financières comme capital de démarrage pour diversifier les options de conditions de vie.

Spécifiquement cela vise à (i) renforcer la résilience face aux périodes de sécheresse futures ou autres chocs climatiques et (ii) aider les membres à gagner le respect de soi, l’autosuffisance et la confiance en soi.

Bibliographie

Elisabetta Micaro et Esther Rouleau: Documentation de l’approche Mata Masu Dubara de Care Niger: De la tontine à l’empowerment, Novembre 2013, CARE International

Alfred Hamadziripi 2008. Les Associations Villageoises d’Épargne et de Crédit au Niger: Le Modèle Mata Masu Dubara de Fourniture de Services dans les Zones Reculées. 33p

International Rescue Committee 2012. GUIDE DE L’ANIMATEUR  des associations villageoises d’épargne et de crédit (AVEC). 162p.

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FICHE 30 : PLATEFORMES MULTIFONCTIONNELLES (PTFM) POUR LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETÉ

Les deux tiers de la population du Sahel vivent en zones rurales et péri-urbaines, dont la majeure partie n’a toujours pas accès aux services énergétiques d’éclairage ou de transformation agricole indispensables à son développement économique et humain. Les corvées de bois énergie, la recherche et le puisage de l’eau sur de longues distances, le pilage et la mouture manuels des céréales, toutes faites de dépenses d’énergie humaine, ne laissent à la femme rurale aucune chance d’épanouissement économique et social. C’est dans ce contexte que le concept de plates-formes multifonctionnelles (PTFM) a été développé. Au sahel, toutes les composantes clés de la PTFM gravitent autour d’un élément central, l’accès à l’énergie qui transforme la base productive et fait naître une diversité d’opportunités.

En effet, une PTFM est communément présentée comme un ensemble d’équipements qui fournit des services énergétiques. La configuration de base d’une PTFM comprend un moteur diesel qui entraine un moulin, une décortiqueuse et un alternateur. Ce dernier fournit de l’électricité pouvant faire fonctionner, entre autres, un chargeur de batterie et un poste à souder. La capacité du moteur peut être étendue pour l’éclairage, la réfrigération, le pompage de l’eau, etc.

L’apport des Plateformes multifonctionnelles pour la capacitation résiliente vient du fait qu’elles facilitent l’accès aux services énergétiques en milieu rural et opèrent ainsi des transformations sociales et économiques au niveau local en faveur des femmes et des jeunes.

Bibliographie

Beguerie. V. 2015. Impact de l’accès à l’énergie sur les conditions de vie des femmes et des enfants en milieu rural : analyse d’impact du programme des plateformes multifonctionnelles au Burkina
Faso. Economies et finances. Thèse de Doctorat Université d’Auvergne – Clermont-Ferrand I.

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FICHE 25 : CADRE HARMONISE

Le Cadre Harmonisé est un outil fédérateur par son alignement à la charte pour la prévention et la gestion des crises alimentaires et son approche participative et inclusive en matière de mobilisation des partenaires et de valorisation des acquis d’autres systèmes d’information. Sa démarche actuelle permet de générer des résultats comparables dans l’espace et dans le temps dans la région ouest africaine et au niveau mondial. Le CH utilise le même cadre analytique que l’IPC 3.0 qui offre l’avantage de réaliser une analyse multidimensionnelle et intégrée de la situation alimentaire et nutritionnelle sur une logique de méta-analyse et de construction de la convergence des preuves.

Le Cadre Harmonisé (CH) est un ensemble de fonctions et de protocoles permettant la classification de la sévérité de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle aigue dans le but d’aider à la prise de décision, notamment pour apporter des réponses urgentes appropriées aux décideurs en cas de crise alimentaire et/ou nutritionnelle. Il s’intègre dans le cadre global de l’alerte précoce et de la prévention des crises alimentaires et nutritionnelles.

Le CH est l’outil fondamental utilisé pour la mobilisation de la Reserve Régionale de Sécurité alimentaire de la CEDEAO et de prise de décision du Haut Comité sur la sécurité Alimentaire de l’UEMOA. A travers une analyse complexe, il permet de mettre à la disposition des décideurs des bases de données et d’informations pertinentes et cohérentes de prise de décision stratégique en détaillant la sévérité de la situation actuelle et projetée, en identifiant les déterminants de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, en estimant les populations par niveau de priorité d’intervention et en clarifiant les types d’actions appropriées à apporter sur la base de l’identification des facteurs limitants. Le CH vient de ce fait éclairer les décideurs sur les 6 questions fondamentales qui sont posées en cas d’imminence d’une crise alimentaire et nutritionnelle.

En effet, le CH valorise les données issues de tous les dispositifs existant au niveau des gouvernements, des organisations du Système des Nations Unies, des ONG et organisations des producteurs. Ces dispositifs constituent l’essentiel du potentiel pour la prise en charge du CH par les pays. Ils ont besoin d’un renforcement des capacités techniques et financières. Toutefois, certains dispositifs nationaux ont besoin d’une réorganisation pour assurer une production régulière des données fiables permettant une analyse de qualité pour aider à une meilleure prise de décision tant au niveau des pays qu’au niveau régional.

L e CH sert à l’analyse et l’identification des zones à risque et des populations en insécurité alimentaire et nutritionnelle. Il s’intègre dans le cadre global de l’alerte précoce et de la prévention des crises alimentaires et nutritionnelles

DésignationsInformations techniques, institutionnelles, culturelles, économiques
1. Nom communCILSS/CRA, Fewsnet, ONG, CEDEAO, UEMOA, CSAO,
2. Acteurs de mise en œuvreXXXXXXX
Rubrique
Pilier (1 à 5)Pilier 1
Secteur d’activités (Foresterie, agriculture, sécurité alimentaire, … ) en fonction du pilier choisiAgro-sylvo-pastorale, Sécurité alimentaire
Type de chocs auxquels la pratique apporte une réponseAgro-climatologique,
Zones d’application actuellesSahel et Afrique de l’Ouest
Zones potentielles d’application (par exemple zones agro écologiques)Pays ayant une forte densité de population avec un besoin d’action urgente de protection et de sécurisation de leur vie et de leurs conditions de vie.
Description de l’environnement humain /genreAgriculteurs vulnérables ; agropasteurs
DescriptionLe Cadre Harmonisé (CH) est des outils d’alerte précoce élaboré à la demande des Acteurs (Etats, OIG, Société civile, ONG) et leurs partenaires, en l’occurrence les membres du réseau de prévention des crises alimentaires (RPCA), et destiné aux dispositifs nationaux, régional et global de prévention et de gestion des crises alimentaires et nutritionnelles. Les résultats du CH sont en priorité orientés vers les décideurs (États, organisations intergouvernementales, PTF, ONG…) pour aider à une meilleure prise de décision afin d’apporter des réponses aux crises alimentaires et nutritionnelles et de mettre en oeuvre des actions de renforcement de la résilience.

Méthodologie et processusLes résultats acquis sont issus des analyses nationales qui se déroulent dans les pays. Les analyses nationales sont menées par les cadres nationaux et leurs partenaires avec la facilitation du CILSS et de ses partenaires (PAM, FAO, UNCEF, FEWS NET, OXFAM, ACF, Save the Children, GSU/IPC, FICR).La plupart des données des facteurs productifs proviennent des rapports des Dispositifs Nationaux, Régionaux et Internationaux d’Information sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle.Le CH est l’outil déclencheur de la réserve alimentaire régionale de la CEDEAO et aide à la prise de décision au Comité de Haut niveau de la sécurité alimentaire de l’UEMOA.L’Analyse du CH fournit les éléments pertinents et cohérents sur la sévérité de l’Insécurité Alimentaire et Nutritionnelle, les impacts des facteurs clés de causalité. Il s’agit de :• L’analyse des interventions pour l’identification des zones prioritaires et les formulations des recommandations pour répondre aux crises.• La planification de la réponse par l’identification et la mise en place des actions appropriées efficaces et efficientes requises.• La mise en œuvre des interventions par l’opérationnalisation des réponses planifiées de manière effective et en cohérence avec les besoins estimés.• Le suivi-évaluation qui permet la collecte des données de terrain pour s’assurer de la mise en oeuvre effective des actions, de l’atteinte des cibles et des résultats attendus pour assurer une efficacité des interventions.Le processus général de mise en oeuvre du CH comporte six principales étapes qui s’exécutent sur la base de la convergence des preuves, le consensus technique et la corrélation entre l’information et l’intervention, chacun de ces points renforçant son intégrité technique.
Type de réponse (absorption, anticipation, adaptation, transformation)Adaptation, anticipation
Manière dont la BP renforce la résilience des populations Le CH est un ensemble de fonctions et de protocoles permettant la classification de la sévérité de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle ha en vue de prévenir les effets néfastes de toute catastrophe.Dans les cas d’insécurité alimentaire aigüe, le but du CH est d’aider à la prise de décision, notamment pour apporter des réponses urgentes appropriées. Il permet ainsi de répondre aux questions fondamentales qui se posent aux décideurs en cas de crise alimentaire et/ou nutritionnelle.Servant également d’outils de prévision météorologique, les conseils agricoles disposent d’informations nécessaires pour leur prise de décision en rapport avec les bonnes pratiques appropriées (semences, spéculations, …).
Illustrations (photos documentées)
Conseils pratiques de mise en œuvre
Avantages / effets / impacts sur la résilienceIl faut rappeler que le CH et l’IPC ont le même cadre analytique d’analyse de l’insécurité alimentaire aigüe et partage les mêmes fonctions essentielles qui constituent les bases fondamentales du processus d’analyse. A chaque fonction essentielle correspond des référentiels de protocoles permettant de conduire une analyse situationnelle robuste et rigoureuse tout en respectant les normes, les principes et standards définis
Contraintes liées à la mise en œuvreLes conflits dans certaines parties des États analysés ont perturbé les activités de subsistance et l’approvisionnement normal des marchés, affectant ainsi considérablement la disponibilité de la nourriture et l’accès physique et économique de la population à la nourriture.Outre les facteurs moteurs d’origine humaine, la situation est également aggravée par les effets du changement climatique, les inondations, les vents violents et l’invasion de prédateurs (criquets, ravageurs et insectes)
Mesures nécessaires à la levée des contraintesRenforcement des capacités ;
Sensibilisation des différents acteurs ;
Collaborer avec les services de la météo et la recherche pour accéder précocement aux informations climatiques et semences de qualité.
Inciter des revendeurs (boutique d’intrants, magasins et sociétés privés, etc.) à conditionner l’engrais en organisant des formations des producteurs et des productrices à la pratique du microdosage et au mode d’application des différents types d’engrais
Coût de réalisationND
Défis et perspectives pour la mise à l’échelle
Echelle (initial, intermédiaire et global) dans le processus de diffusion et durabilitéIntermédiaire
Recommandations pour la diffusion

Bibliographie

CILSS/CEDRAO/UEMOA, Cadre harmonisé. Manuel version 2.0- Analyse et identification des zones à risque et des populations en insécurité alimentaire et nutritionnelle. 118 pages.

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FICHE 12 : MICRO-BARRAGES

Les micro-barrages sont des barrages de dimension moyenne construits dans les bas-fonds pour retenir l’eau des écoulements permanents ou temporaires. Leur longueur varie entre 100 et 200 m et la hauteur du mur ou de la digue entre 2 et 4 m. Ce sont des retenues d’eau permanentes ou temporaires en amont, avec des superficies allant souvent de 5 à 15 hectares. Ils sont dotés de contreforts et d’un bassin de dissipation. Par leur capacité de lutter contre la force érosive des eaux de ruissellement et d’accroissement de la réserve hydrique, ils sont des instruments privilégier du renforcement de la résilience face aux chocs climatiques (inondations et sécheresse) par leurs capacités à : i) Améliorer l’infiltration des eaux dans le but d’une exploitation agro-sylvo-pastorale ; ii) Améliorer la fertilité des sols ; iii) Récupérer les sols dénudés; iv) Maintenir et améliorer la fertilité des sols par le captage et la rétention des particules déplacées ou déplaçables par le vent.

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FICHE 13 : LA MICRODOSE

La fertilisation localisée au semis des cultures ou le « microdosage » consiste à mettre, au moment du semis, de petites quantités (doses) d’engrais minéraux appropriés dans les trous de semis d’une culture, communément appelé poquets ; cette technique remplace la pratique de l’épandage (application de l’engrais à la volée ou en lignes) sur toute la superficie du champ. Cette pratique peu onéreuse, et particulièrement bien adaptée aux cultures de mil et de sorgho, permet une utilisation plus efficace de l’engrais et une augmentation des rendements agricoles de manière durable. Surtout du fait qu’elle assure le besoin en phosphore, un élément limité dans la plupart des sols au Sahel. En effet l’apport d’engrais localisé permet de couvrir les besoins en phosphore du mil qui sont de 9 kg par hectare (ha). La microdose améliore ainsi la fertilité, les rendements, la sécurité alimentaire, et l’accessibilité aux intrants.

Bibliographie

Ouattara N. , Sow K. 2017 – Rapport final d’évaluation des projets. Amélioration des conditions d’éducation à Lablango (projet EPSA) et La spiruline contre la malnutrition (projet TECHNAP) au BURKINA FASO. YCIV/CEMOTEV. 70 pages

FAO (2006a) Guide de mise en place et de gestion des boutiques d’intrants agricoles à caractère coopératif.

FAO (2006b) Film FAO « Le warrantage au Niger » http://www.capitalisation-bp.net

Tabo R, Bationo A, Diallo Maimouna K, Hassane O and Koala S (2006) Fertilizer mirco-dosing for the prosperity of small-scale farmers in the Sahel. Final report June 2002-December 2004. International Crops Research Institute for the Semi-Arid Tropics (ICRISAT).

Kalifa COULIBALY, Mahamadou KOUTOU, Amadou M. DIALLO, and Mamadou SANGARE, 2017 – Performances agro-économiques de la micro-dose d’engrais sur les cultures associées en zone cotonnière de l’Ouest du Burkina Faso. ISSN : 2028-9324 Vol. 20 No. 1. International Journal of Innovation and Applied Studies pp. 170-186. Innovative Space of Scientific Research Journals. http://www.ijias.issr-journals.org/

FAO, 2012 – Fiche d’information. La fertilisation localisée au semis des cultures ou microdose. Niger 4 pages.

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FICHE 16 : VEGETALISATION DES DIGUETTES ANTI-EROSIVES

La végétalisation des diguettes antiérosives est une mesure complémentaire de conservation des eaux et des sols, dans le but de renforcer les ouvrages antiérosifs mis en place afin de lutter contre le ruissellement et l’érosion, le colmatage des diguettes et l’ouverture des brèches. Elle se matérialise par la mise en place d’armatures végétales le long des ouvrages mécaniques anti érosifs aux fins d’assurer leur durabilité et leur bon fonctionnement.

Bibliographie

SPONG, 2012. Fiches techniques des bonnes pratiques de gestion durable des terres, d’adaptation aux changements climatiques et de conservation de la biodiversité – 113 p.

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FICHE 15 : DEMI-LUNE

La demi-lune est une structure mécanique semi-ouverte en demi-cercle qui permet de collecter l’eau de ruissellement et de favoriser son infiltration en créant une dépression à la surface des sols encroûtés. La demi-lune est une cuvette de la forme d’un demi-cercle ouverte à l’aide de pic, pioche et pelle. Elle vise à :

  • Réduire le ruissellement des eaux pluviales et l’érosion hydrique.
  • Augmenter l’infiltration et le stock d’eau du sol.
  • Améliorer la fertilité du sol.
  • Récupérer les terres encroûtées à des fins d’usages agronomiques agroforestiers.
  • Restaurer la productivité des terres encroûtées.
DésignationsInformations techniques, institutionnelles, culturelles, économiques
Nom communDemi-lune
Pilier (1 à 5)Pilier 3 : Améliorer durablement la productivité agricole et alimentaire, les revenus des ménages vulnérables et leur accès aux aliments
Secteur d’activitésAgriculture, élevage et environnement
Type de chocs auxquels la pratique apporte une réponseSécheresse, encroûtement
Zones d’application actuellesZone Sahélienne à pluviométrie inférieure à 600 mm
Zones potentielles d’applicationLes demi-lunes sont plus pratiquées dans les régions semi-arides. Elles s’utilisent sur les sols dégradés, encroûtés des climats sahélien, sud-sahélien et nord-soudanien. La dénudation et l’encroûtement sont les traits spécifiques pour la mise en place des demi-lunes notamment sur les glacis.
Description de l’environnement humain /genreAgriculteurs vulnérables. Organisations des producteurs et les ménages (hommes et femmes).
Description  Les demi-lunes sont réalisées sur les courbes de niveau préalablement tracées et les écartements sont de 8 m entre les lignes à partir du centre de la demi-lune et de 4 m entre les demi-lunes, soit une densité de 312 demi-lunes à l’hectare. Le nombre de poquets par demi-lune varie de 20 à 30.Processus de mise en place de la technique1) Repérage des courbes de niveau– Tracer des courbes de niveaux– Déterminer les courbes de niveau à l’aide d’un niveau à eau, d’un triangle à sol ou par un relevé topographique. 2) Disposition des demi-lunes– Les disposer en quinconce, sur les courbes de niveau, de façon que la demi-lune recueille l’eau de ruissellement de l’amont. c’est-à-dire que la disposition de la deuxième ligne de demi-lunes se fait en décalant les demi-lunes par rapport à celles de la première ligne de telle sorte que les extrémités des demi-lunes sur les deux lignes successives soient toujours au même niveau.– Sur une même ligne la distance entre 2 demi-lunes est de 4 m, soit 8 m de centre à centre ou peut être réduit à 2m.– Espacement d’une ligne à l’autre : 4 m– On obtient 312 à 417 demi-lunes par hectare selon les espacements. 3) Implantation de la demi-lune– Tracer de la demi-lune : tracer au sol un demi-cercle à l’aide d’un compas de 2 m de rayon. La base du demi-cercle est tournée vers l’amont de la pente et placée sur une courbe de niveau afin de recueillir le ruissellement de l’amont, qui s’infiltre.– Evider la terre à l’intérieur du demi-cercle sur une profondeur de 0,15 à 0,25 m afin de constituer la cuvette sur un diamètre de 4 m.– Déposer la terre de déblai sur le demi-cercle en un bourrelet semi-circulaire au sommet aplati. Son implantation se fait par pivotement à l’aide d’un compas de 2 m de rayon.– Protéger les extrémités des bourrelets de terre par des cailloux pour éviter l’érosion lors des débordements.– Ajouter une brouettée de fumier d’étable ou de compost (35 kg) par demi-lune et mélanger la matière organique avec la terre arable.– Sur les bourrelets on peut semer certaines légumineuses comme l’arachide, le gombo, etc. en prenant soin de ne pas trop remuer le bourrelet pour éviter de combler la demi-lune.Certains arbustes qui poussent sur les bourrelets peuvent contribuer à reconstituer la végétation du site s’ils sont bien gérés.
Type de réponseAbsorption, adaptation
Manière dont la BP renforce la résilience des populations Conservation des eaux et des sols ; Atténuation des effets de la sécheresse ; Fertilisation des sols en culture pluviale ; Mobilisation des eaux de ruissellement ; Recharge de la nappe phréatique ; Augmentation des surfaces cultivables
Illustrations        
Type d’acteurs (1= porteurs ; 2 = Acteurs de soutien technique ; 3 = Acteurs financiers)1= Ménages ; organisation de producteurs2 = Services d’encadrement technique ; ONG ; Associations3= Etat ; collectivités territoriales ; ONG ; Projets et programmes, etc.
 Communautés ciblées1.  Organisation de producteurs2.  Organisation de femmes3.  Organisation de jeunes4.  Privé
Niveau de connaissances techniques requis pour appliquer la BP·      Connaissance des outils et méthodes de détermination des courbes de niveau (levée topographique)·      Connaissance de l’utilisation des charrues à traction animale
Conseils pratiques de mise en œuvreLa contribution des demi-lunes à l’adaptation au changement climatique peut être améliorée en y associant la végétalisation des sites en utilisant des herbacées (Cajanus cajan, Andropogon sp, cymbopogon sp.), la fumure organique et le paillage.Le simple fait de casser la croûte superficielle du sol afin d’améliorer l’alimentation hydrique du sol ne suffit pas pour augmenter de façon substantielle le rendement du sorgho qui est seulement de moins de 100 kg / ha de grains.Au Burkina Faso, la combinaison demi-lune et fumier permet une production variant entre 1,2 à 1,6 t/ha de grains. Les rendements de la demi-lune seule sont multipliés par 15 à 24 avec l’apport de compost. Les apports d’amendements organiques non encore décomposés (paille) associés au Burkina Phosphate fournissent des productions moyennes de 0,6 t/ha de grains de sorgho local.
Avantages / effets / impactsAvantages de la technique : Réduire le ruissellement des eaux pluviales et l’érosion hydrique ; Augmenter l’infiltration et le stock d’eau du sol ; Améliorer la fertilité du sol ; Récupérer les terres encroûtées à des fins d’usages agronomique ou agroforestier ; Rendements multipliés par 15 dès la 1ère année ;- Faible coût ;                    Diminue la quantité de semences et d’amendements ; – Permet de produire sur de        terres dégradées ; La contribution à l’adaptation au changement climatique peut être améliorée en y associant la végétalisation des sites en utilisant des herbacées (Cajanus cajan, Andropogon sp, cymbopogon sp.), la fumure organique et le paillage.Avantages économiquesLes expériences au Burkina Faso montrent que le TRI des demi-lunes est de 91,6% si l’on considère le rendement grain et de 145% si en plus on tient compte des résidus de récolte. L’investissement dans les demi-lunes est donc très rentable.Les expériences au Niger montrent que la valeur actuelle nette de l’investissement dans les demi-lunes est de 77 800 FCFA au taux d’actualisation de 10%. Cet investissement est rentable jusqu’au taux d’actualisation de 50%. Le taux de rentabilité interne des demi-lunes est estimé à 37%.
Contraintes liées à la mise en œuvre·    Main-d’œuvre importante pour la réalisation des demi-lunes.·    Les rendements peuvent être réduits en raison d’inondations te mporaires qui influencent négativement le développement des cultures dans les demi-lunes ;·    La faible disponibilité de matières organiques utiles pour une meilleure performance, dans les zones concernées,  ne favorise pas l’amélioration des performances des demi-lunes.
Mesures nécessaires à la levée des contraintes·     Faciliter l’accès des producteurs aux petits équipements ;·    Mécanisation de la pratique des demi-lunes et son adaptation à la zone soudanienne
Coût de réalisationCoûts de la technologie– Le creusage d’un trou de demi – lune est de 175 FCFA pour creuser et vider.– L’apport de fumure organique pour 1 ha de demi-lune nécessite 35 charrettes. Le prix de revient d’une charrette de fumure organique est de 2500 FCFA.– Les coûts total de creusage d’un ha de demi – lune est de 50 000 FCFA22 / ha– Pour un hectare cela reviendrait donc à 137 500 FCFA/ha.Les coûts de réalisation d’un ha de demi-lune peuvent varier en fonction du coût de fabrication du fumier. Comme indiqué dans le tableau suivant, au Burkina Faso le coût a été estime entre 27 200 FCFA/ha Sans production du fumier et de 52 200 FCFA/ha, en produisant le fumier. Au Niger l’investissement initial a été estimé à 100 000 FCFA/ha avec des coûts additionnels similaires à ceux des tassa de 33 000 FCFA/ha.
Défis et perspectives pour la mise à l’échelleLa contribution des demi-lunes à l’adaptation au changement climatique peut être améliorée en y associant la végétalisation des sites en utilisant des herbacées (Cajanus cajan, Andropogon sp, cymbopogon sp.), la fumure organique et le paillage.Le simple fait de casser la croûte superficielle du sol afin d’améliorer l’alimentation hydrique du sol ne suffit pas pour augmenter de façon substantielle le rendement du sorgho qui est seulement de moins de 100 kg / ha de grains.Au Burkina Faso, la combinaison demi-lune et fumier permet une production variant entre 1,2 à 1,6 t/ha de grains. Les rendements de la demi-lune seule sont multipliés par 15 à 24 avec l’apport de compost. Les apports d’amendements organiques non encore décomposés (paille) associés au Burkina Phosphate fournissent des productions moyennes de 0,6 t/ha de grains de sorgho local.
Echelle  dans le processus de diffusion et durabilitéGlobal (Maturité)
Recommandations pour la diffusionRenforcement des capacités (formations des producteurs et vulgarisateurs, visites d’échange, réalisation de fiches techniques en langue, publication dans les quotidiens d’informations)Les demi-lunes, pour des risques d’engorgement ne doivent pas être pratiquées dans les bas-fonds.
Acteurs de mise en œuvreINERA, PAM, FAORéseau MARP Burkina, 02 BP 5657 Ouaga-dougou 02, Burkina Faso. Tel. 50 39 22 33 ;- Fédération des Unions des Groupements Naam (FUGN), Ouahigouya ;- SOS Sahel International, – Hunger Project,- projet PDRD, – INERA, – UICN,- CILSS, etc

Bibliographie

MURILLO Alexander, WEISMAN Nathalie, ABDOURAHMAN Idyle, et ZERBO Vincent. Janvier 2015.

Recensement et évaluation des solutions à faible émissions de carbone et résilientes vis-à-vis du climat en Afrique de l’ouest dans le secteur AFOLU. Comité Permanent Inter- Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS). 143 pages

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