Archive mensuelle août 3, 2021

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FICHE 15 : DEMI-LUNE

La demi-lune est une structure mécanique semi-ouverte en demi-cercle qui permet de collecter l’eau de ruissellement et de favoriser son infiltration en créant une dépression à la surface des sols encroûtés. La demi-lune est une cuvette de la forme d’un demi-cercle ouverte à l’aide de pic, pioche et pelle. Elle vise à :

  • Réduire le ruissellement des eaux pluviales et l’érosion hydrique.
  • Augmenter l’infiltration et le stock d’eau du sol.
  • Améliorer la fertilité du sol.
  • Récupérer les terres encroûtées à des fins d’usages agronomiques agroforestiers.
  • Restaurer la productivité des terres encroûtées.
DésignationsInformations techniques, institutionnelles, culturelles, économiques
Nom communDemi-lune
Pilier (1 à 5)Pilier 3 : Améliorer durablement la productivité agricole et alimentaire, les revenus des ménages vulnérables et leur accès aux aliments
Secteur d’activitésAgriculture, élevage et environnement
Type de chocs auxquels la pratique apporte une réponseSécheresse, encroûtement
Zones d’application actuellesZone Sahélienne à pluviométrie inférieure à 600 mm
Zones potentielles d’applicationLes demi-lunes sont plus pratiquées dans les régions semi-arides. Elles s’utilisent sur les sols dégradés, encroûtés des climats sahélien, sud-sahélien et nord-soudanien. La dénudation et l’encroûtement sont les traits spécifiques pour la mise en place des demi-lunes notamment sur les glacis.
Description de l’environnement humain /genreAgriculteurs vulnérables. Organisations des producteurs et les ménages (hommes et femmes).
Description  Les demi-lunes sont réalisées sur les courbes de niveau préalablement tracées et les écartements sont de 8 m entre les lignes à partir du centre de la demi-lune et de 4 m entre les demi-lunes, soit une densité de 312 demi-lunes à l’hectare. Le nombre de poquets par demi-lune varie de 20 à 30.Processus de mise en place de la technique1) Repérage des courbes de niveau– Tracer des courbes de niveaux– Déterminer les courbes de niveau à l’aide d’un niveau à eau, d’un triangle à sol ou par un relevé topographique. 2) Disposition des demi-lunes– Les disposer en quinconce, sur les courbes de niveau, de façon que la demi-lune recueille l’eau de ruissellement de l’amont. c’est-à-dire que la disposition de la deuxième ligne de demi-lunes se fait en décalant les demi-lunes par rapport à celles de la première ligne de telle sorte que les extrémités des demi-lunes sur les deux lignes successives soient toujours au même niveau.– Sur une même ligne la distance entre 2 demi-lunes est de 4 m, soit 8 m de centre à centre ou peut être réduit à 2m.– Espacement d’une ligne à l’autre : 4 m– On obtient 312 à 417 demi-lunes par hectare selon les espacements. 3) Implantation de la demi-lune– Tracer de la demi-lune : tracer au sol un demi-cercle à l’aide d’un compas de 2 m de rayon. La base du demi-cercle est tournée vers l’amont de la pente et placée sur une courbe de niveau afin de recueillir le ruissellement de l’amont, qui s’infiltre.– Evider la terre à l’intérieur du demi-cercle sur une profondeur de 0,15 à 0,25 m afin de constituer la cuvette sur un diamètre de 4 m.– Déposer la terre de déblai sur le demi-cercle en un bourrelet semi-circulaire au sommet aplati. Son implantation se fait par pivotement à l’aide d’un compas de 2 m de rayon.– Protéger les extrémités des bourrelets de terre par des cailloux pour éviter l’érosion lors des débordements.– Ajouter une brouettée de fumier d’étable ou de compost (35 kg) par demi-lune et mélanger la matière organique avec la terre arable.– Sur les bourrelets on peut semer certaines légumineuses comme l’arachide, le gombo, etc. en prenant soin de ne pas trop remuer le bourrelet pour éviter de combler la demi-lune.Certains arbustes qui poussent sur les bourrelets peuvent contribuer à reconstituer la végétation du site s’ils sont bien gérés.
Type de réponseAbsorption, adaptation
Manière dont la BP renforce la résilience des populations Conservation des eaux et des sols ; Atténuation des effets de la sécheresse ; Fertilisation des sols en culture pluviale ; Mobilisation des eaux de ruissellement ; Recharge de la nappe phréatique ; Augmentation des surfaces cultivables
Illustrations        
Type d’acteurs (1= porteurs ; 2 = Acteurs de soutien technique ; 3 = Acteurs financiers)1= Ménages ; organisation de producteurs2 = Services d’encadrement technique ; ONG ; Associations3= Etat ; collectivités territoriales ; ONG ; Projets et programmes, etc.
 Communautés ciblées1.  Organisation de producteurs2.  Organisation de femmes3.  Organisation de jeunes4.  Privé
Niveau de connaissances techniques requis pour appliquer la BP·      Connaissance des outils et méthodes de détermination des courbes de niveau (levée topographique)·      Connaissance de l’utilisation des charrues à traction animale
Conseils pratiques de mise en œuvreLa contribution des demi-lunes à l’adaptation au changement climatique peut être améliorée en y associant la végétalisation des sites en utilisant des herbacées (Cajanus cajan, Andropogon sp, cymbopogon sp.), la fumure organique et le paillage.Le simple fait de casser la croûte superficielle du sol afin d’améliorer l’alimentation hydrique du sol ne suffit pas pour augmenter de façon substantielle le rendement du sorgho qui est seulement de moins de 100 kg / ha de grains.Au Burkina Faso, la combinaison demi-lune et fumier permet une production variant entre 1,2 à 1,6 t/ha de grains. Les rendements de la demi-lune seule sont multipliés par 15 à 24 avec l’apport de compost. Les apports d’amendements organiques non encore décomposés (paille) associés au Burkina Phosphate fournissent des productions moyennes de 0,6 t/ha de grains de sorgho local.
Avantages / effets / impactsAvantages de la technique : Réduire le ruissellement des eaux pluviales et l’érosion hydrique ; Augmenter l’infiltration et le stock d’eau du sol ; Améliorer la fertilité du sol ; Récupérer les terres encroûtées à des fins d’usages agronomique ou agroforestier ; Rendements multipliés par 15 dès la 1ère année ;- Faible coût ;                    Diminue la quantité de semences et d’amendements ; – Permet de produire sur de        terres dégradées ; La contribution à l’adaptation au changement climatique peut être améliorée en y associant la végétalisation des sites en utilisant des herbacées (Cajanus cajan, Andropogon sp, cymbopogon sp.), la fumure organique et le paillage.Avantages économiquesLes expériences au Burkina Faso montrent que le TRI des demi-lunes est de 91,6% si l’on considère le rendement grain et de 145% si en plus on tient compte des résidus de récolte. L’investissement dans les demi-lunes est donc très rentable.Les expériences au Niger montrent que la valeur actuelle nette de l’investissement dans les demi-lunes est de 77 800 FCFA au taux d’actualisation de 10%. Cet investissement est rentable jusqu’au taux d’actualisation de 50%. Le taux de rentabilité interne des demi-lunes est estimé à 37%.
Contraintes liées à la mise en œuvre·    Main-d’œuvre importante pour la réalisation des demi-lunes.·    Les rendements peuvent être réduits en raison d’inondations te mporaires qui influencent négativement le développement des cultures dans les demi-lunes ;·    La faible disponibilité de matières organiques utiles pour une meilleure performance, dans les zones concernées,  ne favorise pas l’amélioration des performances des demi-lunes.
Mesures nécessaires à la levée des contraintes·     Faciliter l’accès des producteurs aux petits équipements ;·    Mécanisation de la pratique des demi-lunes et son adaptation à la zone soudanienne
Coût de réalisationCoûts de la technologie– Le creusage d’un trou de demi – lune est de 175 FCFA pour creuser et vider.– L’apport de fumure organique pour 1 ha de demi-lune nécessite 35 charrettes. Le prix de revient d’une charrette de fumure organique est de 2500 FCFA.– Les coûts total de creusage d’un ha de demi – lune est de 50 000 FCFA22 / ha– Pour un hectare cela reviendrait donc à 137 500 FCFA/ha.Les coûts de réalisation d’un ha de demi-lune peuvent varier en fonction du coût de fabrication du fumier. Comme indiqué dans le tableau suivant, au Burkina Faso le coût a été estime entre 27 200 FCFA/ha Sans production du fumier et de 52 200 FCFA/ha, en produisant le fumier. Au Niger l’investissement initial a été estimé à 100 000 FCFA/ha avec des coûts additionnels similaires à ceux des tassa de 33 000 FCFA/ha.
Défis et perspectives pour la mise à l’échelleLa contribution des demi-lunes à l’adaptation au changement climatique peut être améliorée en y associant la végétalisation des sites en utilisant des herbacées (Cajanus cajan, Andropogon sp, cymbopogon sp.), la fumure organique et le paillage.Le simple fait de casser la croûte superficielle du sol afin d’améliorer l’alimentation hydrique du sol ne suffit pas pour augmenter de façon substantielle le rendement du sorgho qui est seulement de moins de 100 kg / ha de grains.Au Burkina Faso, la combinaison demi-lune et fumier permet une production variant entre 1,2 à 1,6 t/ha de grains. Les rendements de la demi-lune seule sont multipliés par 15 à 24 avec l’apport de compost. Les apports d’amendements organiques non encore décomposés (paille) associés au Burkina Phosphate fournissent des productions moyennes de 0,6 t/ha de grains de sorgho local.
Echelle  dans le processus de diffusion et durabilitéGlobal (Maturité)
Recommandations pour la diffusionRenforcement des capacités (formations des producteurs et vulgarisateurs, visites d’échange, réalisation de fiches techniques en langue, publication dans les quotidiens d’informations)Les demi-lunes, pour des risques d’engorgement ne doivent pas être pratiquées dans les bas-fonds.
Acteurs de mise en œuvreINERA, PAM, FAORéseau MARP Burkina, 02 BP 5657 Ouaga-dougou 02, Burkina Faso. Tel. 50 39 22 33 ;- Fédération des Unions des Groupements Naam (FUGN), Ouahigouya ;- SOS Sahel International, – Hunger Project,- projet PDRD, – INERA, – UICN,- CILSS, etc

Bibliographie

MURILLO Alexander, WEISMAN Nathalie, ABDOURAHMAN Idyle, et ZERBO Vincent. Janvier 2015.

Recensement et évaluation des solutions à faible émissions de carbone et résilientes vis-à-vis du climat en Afrique de l’ouest dans le secteur AFOLU. Comité Permanent Inter- Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS). 143 pages

Ministère du développement agricole de la République du Niger – Recueil des fiches techniques en gestion des ressources naturelles et de productions agro-sylvo-pastorales, 270 p.

SP-CONEDD, 2011 ; Etude sur les meilleures pratiques de gestion durable des terres, 179 p.

Zougmoré Robert, Zida Zacharie – Récupération agronomique des terres encroûtées par la technique des demi-lunes – Fiche technique INERA n°8

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FICHE 17 : LA TECHNIQUE DES V EN PIERRES

Les V en pierres sont des ouvrages semblables aux demi-lunes forestières et possédant un rebord en pierres sèches en forme de « V » pointée vers l’aval qui crée une zone d’infiltration préférentielle au bénéfice du plant. La technique des V en pierres est un format stabilisé de demi-lune pour :

  • Revégétaliser les glacis, les plateaux et les versants.
  • Accélération de la réhabilitation des sols dégradés.
  • Arrêter le ravinement.
  • Maîtriser le ruissellement sur les faibles pentes
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FICHE 18 : REGENERATION NATURELLE ASSISTEE (RNA)

La régénération naturelle assistée (RNA) est une technique agro-forestière qui consiste à protéger et entretenir les espèces ligneuses poussant naturellement dans un champ ou dans des espaces sylvo-pastoraux (GIZ., 2012). Elle consiste à favoriser la régénération naturelle d’espèces ligneuses dans les parcelles cultivées, les jachères et les pâturages ou en zone de lutte-antiérosive. Cette pratique peut être orientée vers une, plusieurs espèces ou vers la plus grande diversité. C’est de plus en plus cette dernière approche qui est conseillée pour optimiser le rendement total de la parcelle.

La pratique consiste à protéger et à entretenir la croissance des espèces locales à valeur économique, sociale et culturelle reconnue. La régénération assistée des espèces locales s’applique en agriculture, en élevage et  en lutte antiérosive.

La pratique de la RNA a pour avantages de : (i) Favoriser une meilleure gestion des ressources ligneuses, (ii) assurer la régénération du couvert végétal, (iii) augmenter les capacités de séquestration de carbone des agro-écosystèmes et (iv) protéger les sols et améliorer la production agricole contribuant à une meilleure adaptation à la résilience des ménages par la réduction de l’insécurité alimentaire induite par la variabilité climatique

Bibliographie

  1. KIEMA A., OUEDRAOGO E., SIGUE H., 2009 – Capitalisation des informations sur les pratiques d’adaptation aux changements climatiques au Burkina Faso. IUCN – Burkina, 123 p.
  2. REIJ C. et WINTERBOTTOM R. -Mise à l’échelle du reverdissement : Six étapes vers le succès. Une approche pratique pour la restauration des forêts et des paysages, World Resources
  3. GIZ, 2012 – Bonnes pratiques de conservation des eaux et des sols ; contribution à l’adaptation au changement climatique et à la résilience des producteurs au sahel
  4. PNGT2/SILEM 2007. Référentiel technique pour les actions de gestion intégrée des écosystèmes. 20 p.
  5. SP-CONEDD, 2011. Etude sur les meilleures pratiques de gestion durable des terres, 179 p.
  6. UICN, 2010. Pratiques d’adaptation à la variabilité et au changement climatique au Burkina Faso : Catalogue de fiches techniques, 67 p.
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FICHE 19 : PROTECTION DES BERGES DES COURS D’EAU

Aujourd’hui, les terres sont de plus en plus pauvres et les récoltes sont devenues insuffisantes. Les paysans cultivent alors aux abords des cours d’eau et même dans le lit de ces cours d’eau. Par conséquent le couvert végétal diminue et Ce qui est à l’origine de tarissement de plus en plus précoce des cours d’eau et rivières. Les animaux n’ont pas d’eau pour boire. Les hommes aussi ne peuvent pas produire en saison sèche. Il n’y a plus de poisson. De plus, la rivière s’élargit de plus en plus car ses bordures s’éboulent. Alors, il y a beaucoup de sable qui entre dans la rivière. A cause de l’élargissement de la rivière, les terres cultivables diminuent. Les arbres et les animaux sauvages qui étaient nombreux aux bords de l’eau diminuent aussi. Petit à petit, la rivière est en train de disparaître. Les petits enfants de ces villageois risquent ne pas connaître cette rivière et profiter d’elle.

C’est pour cela que les populations de certains villages riverains d’une rivière, avec l’appui d’un projet, ont réfléchi et ont trouvé des techniques pour sauver la rivière avec l’appui des techniciens. Ensemble, elles ont décidé d’appliquer des techniques qui protègent leur cours d’eau. C’est ainsi qu’elles tireront profit du cours d’eau pendant longtemps sans le détruire.

En effet, reconstituer la végétation de protection de qualité des berges permet d’améliorer la fonctionnalité du lit et de la berge, tant au niveau de la biodiversité (restauration d’une dynamique écologique) que de la prévention de l’érosion (stabilisation des berges et contrôler les crues successives).

Bibliographie

CILSS/FERSOL, 2012 – Gestion durable des sols : Comment protéger les berges d’un cours d’eau pour éviter l’éboulement de ses bordures et son ensablement ? – Document à l’intention des formateurs. 23 pages.

CILSS/FERSOL 2012, Protéger et restaurer la terre pour mieux vivre : les paysans de la zone Est du Burkina Faso utilisent leurs savoirs et savoir-faire. 35 pages.

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FICHE 20 : JARDINS POLYVALENTS VILLAGEOIS AU SEIN DE LA GRANDE MURAILLE VERTE

Les jardins Polyvalents Villageois (JPV) ont été mis en place dans le cadre de la Grande Muraille Verte (GMV) avec un double but de lutter contre la pauvreté et la sous-nutrition. Ils s’inscrivent dans une démarche pertinente, catalytique et tout à fait cohérente avec le projet de la Grande Muraille verte. Il s’agit d’une concentration maîtrisée d’un certain nombre d’activités, parfois dans le quotidien des populations, parfois dormantes, parfois nouvelles, mais qui s’appuient sur les ressources et la dynamique locale et de proximité, aptes à créer les conditions d’une certaine autonomie pour des services liés par exemple à l’alimentation. Par ce dispositif qui a été installé, la GMV entend d’une part améliorer le régime alimentaire des femmes en améliorant l’accessibilité en fruits et légumes frais, et d’autre part initier une activité économique qui leur permette de générer quelques revenus complémentaires.

Bibliographie

ANGMV., 2009. Rapport de démarrage, 28p

ANGMV., 2009. Rapport introductif d’exécution technique du conseil de surveillance, 21p

Billen Léa, 2015 – Les jardins féminins de la Grande Muraille Verte dans le Ferlo sénégalais : une réponse publique à la précarité et à la marginalité en milieu rural au SudDans Pour 2015/1 (N° 225), pages 167 à 177. http://geoconfluences.ens-lyon.fr/informations-scientifiques/a-la-une/image-a-la-une/image-a-la-une-jardins-feminins-sahel

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FICHE 21 : LES BIODIGESTEURS POUR L’ENERGIE ET L’AGRICULTURE

Face à la raréfaction du bois de chauffe et des ressources organiques et à l’accroissement de son coût, y compris en milieu rural, les sources alternatives d’énergie tel que le biogaz apparaissent de plus en plus comme des pistes d’avenir qui, en même temps, permettent de renforcer les bénéficies de l’intégration agriculture-élevage, base d’une production agro-sylvo-pastorale durable.  Dans ce contexte où il est question du climat et des conditions féminines, l’utilisation du biodigesteur est très bénéfique. Elle est un moyen qui permet d’atténuer la pression humaine exercée sur l’environnement. Il s’agit ici de la déforestation pour les besoins de cuisson et de construction.

Bibliographie

PNB,  2017. Conférence Internationale sur la Technologie du Biodigesteur. Rapport Général. 79 p. 2000
SNV 2008. Etude du potentiel technique de marché de biodigesteurs domestiques dans des régions choisies au Burkina Faso. 38p.

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FICHE 21 : LE BIOCHAR

Le terme ‘biochar’ est abbreviation de ‘bio-charcoal’. du préfixe « bio » qui veut dire origine biologique et du mot anglais « charcoal » qui signifie charbon de bois. Les biochars joue un rôle de fixation du carbone dans le sol et donc de puits de carbone, ce qui explique son intérêt dans le contexte des préoccupations concernant le réchauffement climatique.

Bibliographie

Jeffrey, S. et al 2001. Agriculture, Ecosystems and Environment 11 ; 175-187

Suzanne E. A et Sebastien. L., 2013. Le Biochar dans les milieux poreux : une solution
miracle en environnement. 10p

Lompo et al., J. Appl. Biosci. 2021 Effets combinés du biocharbon et du fumier sur les propriétés physico-chimiques d’un sol ferrugineux tropical sous culture de mil en zone semi-aride du Burkina Faso.

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FICHE 20 : ASSURANCE INDICIELLE

Le Sahel est caractérisé par la forte variabilité climatique avec une tendance à la mauvaise répartition des pluies dans le temps et dans l’espace, et le fait que l’essentiel de la production agricole est le fait de petits producteurs vulnérables car ne disposant pas de garantie financière ou matérielle pour absorber des chocs externes. C’est dans ce contexte que démarre le programme d’assurance. L’assurance indicielle a été mise en place. Il s’agit d’un type d’assurance innovant, qui permet d’assurer les agriculteurs à moindre coût et en fonction des indices météorologiques.

Dans le cas du Sénégal, avec l’appui de ses partenaires, la Fédération des Producteurs de Maïs du Saloum au Sénégal (FEPROMAS) a adopté l’assurance indicielle ; une assurance basée sur l’adoption d’une procédure d’atténuation des effets du déficit pluviométrique sur la campagne agricole. Pour ce faire, en cas de déficit pluviométrique, le membre souscripteur peut recevoir un montant équivalant à 80 % des investissements engagés. Ce qui répond à l’ambition de la pratique de l’assurance indicielle qui est de protéger les producteurs et atténuer les effets du déficit pluviométrique.

Le spectre de la famine (vulnérabilité extrême) est ainsi éliminé conférant au ménage une bonne capacité résiliente face aux chocs climatiques.

Bibliographie

AGIR – 2018 –  Bonne pratique de résilience : Assurance indicielle pour protéger les protecteurs et atténuer les effets du déficit pluviométrique. Fiche technique N°3. Sénégal. 2 pages

AFD, GRET, 2011.  Gestion des risques agricoles par les petits producteurs : Focus sur l’assurance récolte indicielle et le warrantage. Document de travail n° 113, 86p.

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FICHE 23 : CAISSE DE RESILIENCE

Partant du constat que la diversification et l’accumulation des biens et des connaissances sont des éléments essentiels à la résilience, le concept des «Caisses de résilience» s’articule autour d’une approche centrée sur les communautés agro-pastorales qui relient et intègrent des activités productives, financières et sociales. C’est une approche qui privilégie la responsabilisation et l’engagement des communautés dans l’application des bonnes pratiques agricoles, nutritionnelles, environnementales, économiques, et sociales. Ceci, grâce à un système de conditionnalité qui permet d’atteindre des objectifs à long terme à travers des activités ayant des impacts à court terme.

De façon générale, l’approche permet aux communautés d’exploiter pleinement leurs capacités existantes et de disposer de différentes options (productives, financières et sociales) pour mieux anticiper, réagir et s’adapter aux risques et crises liées aux conditions de vie en milieu rural. Les Caisses de résilience s’appliquent particulièrement bien aux associations féminines, leur permettant une certaine forme d’autonomisation ainsi qu’une reconnaissance au sein de la communauté tant pour leurs rôles économiques que sociaux.

Les caisses de résilience permettent aux communautés impliquées de (i) bénéficier et profiter d’un appui holistique et intégré, élément clé pour réellement engendrer des changements durables, (ii) consolider la résilience des communautés en renforçant les capacités productives, financières et sociales des ménages à travers une approche intégrée et (iii) augmenter à la fois la capacité productive, financière et technique.

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FICHE 24 : INFORMATION CLIMATIQUE POUR L’ALERTE PRECOCE

L’espace sahélien est fortement exposé aux intempéries et aux impacts des changements climatiques, notamment les inondations, les sécheresses, les vents forts de l’harmattan et de la variabilité et du changement climatiques. La croissance rapide de la population et la pression sur les ressources naturelles qui s’en suivent pourront aggraver une situation déjà précaire. Parmi les stratégies d’adaptation existantes et à valoriser, un meilleur accès à une information climatique de qualité est un moyen efficace d’aider la planification et la prise de décision dans le secteur agricole.  Les activités de mise en œuvre de l’outil impliquent les instances décisionnelles des Ministères techniques (Economie, Finances, Plan, Agriculture, Eau, Elevage, Pêche, Equipement Rural), les partenaires techniques et financiers de coopération bilatérale et multilatérale, les directions et divisions nationales de mise en œuvre des politiques agricoles, les institutions de recherche et de formation, les organismes de la société civile et acteurs non étatiques, les entités de la finance climatique et des assurances agricoles.

L’accès aux informations climatiques permet aux concernés de gérer à l’optimal leurs savoirs, savoir-faire et les moyens techniques et financiers disponibles. Egalement, la fourniture d’information climatique permet aux agriculteurs d’adapter leurs activités selon les conditions météorologiques et climatiques. Ce qui leur permet, non seulement, de sécuriser leurs investissements agricoles, mais également de les optimiser grâce à un certain degré de capacité d’atténuation (atténuation des risques) dans la prise de décision. Pour rendre cela durable, il est impératif de poursuivre le renforcement de la capacité des services hydrométéorologiques pour suivre et prévoir la variabilité du climat et les phénomènes météorologiques extrêmes. Un ensemble de résultats qui, avec la précision acquise sur les évènements à venir et la possibilité de prévoir les choix techniques et des intrants agricoles, permettent d’accroître la résilience des communautés et la productivité des agriculteurs, pêcheurs artisanaux et éleveurs face à la variabilité et au changement du climat.

Bibliographie

Ouédraogo I, Diouf S. 2017. Climate information services for increased resilience and productivity in Senegal (CINSERE): Annual Performance Report – USAID/CINSERE Activity (Apr 01st – Sept 30th 2016). Dakar, Senegal: CGIA

Coordination Sud (Solidarité Urgence Développement), 2015 – Les notes de la CCD Système d’Alerte Précoce et Information Climatique, une clé pour la résilience à long terme. https://www.avsf.org/public/posts/1839/fiche_ccd_drr_info-climat_vf2.pdf