FICHE 10 : WASH DANS LA NUTRITION (WIN)

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FICHE 10 : WASH DANS LA NUTRITION (WIN)

L’absence d’un cadre de vie et d’un environnement sain (y compris les conditions liées à l’eau, l‘hygiène et l’assainissement) est identifiée comme l’une des causes sous-jacentes de la malnutrition. Selon les statistiques, 50 % des cas de malnutrition sont associés à des infections ; à des conditions d’hygiène insuffisantes ou à l’insalubrité de l’eau et à l’inexistence de l’assainissement. L’approvisionnement en eau, l’assainissement sain et l’amélioration de l’hygiène peuvent contribuer à la lutte contre la malnutrition. La stratégie Wash in Nutrition renforce cette notion en encourageant la présence d’un conjoint d’activités au sein des centres nutritionnels et jusqu’au niveau ménage des enfants malnutris, pour assurer l’hygiène environnementale et personnelle.

DésignationsInformations techniques, institutionnelles, culturelles, économiques
Nom communWash In Nutrition (WIN ou WASH-in-Nut)
Nom local  XXXXXXX
RubriqueNutrition
Pilier (1 à 5)1 (Protection sociale)
Secteur d’activités (Foresterie, agriculture, sécurité alimentaire, … ) en fonction du pilier choisiSante, Nutrition, SAN
Type de chocs auxquels la pratique apporte une réponseSécheresse, conflits, maladies, incendies, inondation, épidémies,
Zones d’application actuellesActuellement la stratégie a été vulgarisée et implémentée avec des projets concrets au niveau de Burkina Faso, Cameroun, Gambie, Mali, Mauritanie, Niger, Nigéria, Tchad et Sénégal au Sahel.
Zones potentielles d’application (par exemple zones agro écologiques)Sahel
Description de l’environnement humain /genreToutes Population
DescriptionParmi les interventions spécifiques dans le domaine du WASH, intégrées dans les projets de lutte contre la malnutrition, on peut citer : la promotion et la mise en place d’un assainissement amélioré : utilisation de toilettes et latrines ; le lavage des mains au savon ; réhabilitation/construction des points d’eaux potables; distribution des kits pour le traitement de l’Eau ; l’évacuation hygiénique des selles des enfants ; la promotion et l’exploitation des sources d’eau améliorées ; etc.Des critères sur des taux de maladies hydriques, le besoin d’infrastructures d’eau et d’assainissement au niveau des centres de santé (premier pilier), et la vulnérabilité des communautés sont normalement utilisées pour prioriser les communes d’intervention au niveau des centres de santé et/ou communautaire (troisième pilier). Le degré de vulnérabilité mesuré avec des enquêtes économiques des ménages (HEA) est très souvent la base de choix des interventions (ou distributions) au niveau communautaire.
Type de réponse (absorption, anticipation, adaptation, transformation)Absorption, anticipation
Manière dont la BP renforce la résilience des populations 

Mécanismes de sécurisation de l’investissement agricole
Illustrations (photos documentées)
Conseils pratiques de mise en œuvreFormation d’agents de santé sur les bonnes pratiques d’hygiène ;
Réaliser des visites à domicile pour suivre le traitement de la MAS à niveau ménage se font systématiquement pour des enfants non-répondants ou des cas d’abandon ;
S’assurer d’une bonne intégration géographique des projets WASH en les concentrant dans les zones à forte prévalence de Malnutrition Aigüe Globale (MAG) et en priorité à forts taux de MAS (Malnutrition Aiguë Sévère) ;
Renforcer la notion de « paquet minimum WASH» au sens accompagner et garantir un minimum vital fonctionnel pour le couple « mère-enfant malnutri» en considérant l’ensemble des composantes WASH ;
Viser le changement de comportement au niveau des ménages du couple «mère-enfant malnutri», les seules fournitures d’eau potable et de technologie d’assainissement, sans changement dans le comportement d’hygiène, parvenant ordinairement peu ou pas à améliorer la santé.
Avantages / effets / impacts sur la résilienceLe taux de guérison au niveau des enfants dans les centres de santé ou la distribution est fait (à la prise en charge), est considéré comme proxi pour l’impact des kits sur l’état nutritionnel des enfants.L’utilisation d’installations d’assainissement améliorées réduit de 36% l’incidence de la diarrhée au Burkina Faso.
Contraintes liées à la mise en œuvreL’absence des partenaires internationaux dans des zones d’haute prévalence ;
La définition d’un paquet minimum WiN qui ne respecte pas les standards Savon + Chlore ± moustiquaires ;
Les interventions WiN ne sont pas considérées systématiquement et ‘en continue’ a côté des interventions nutritionnelles ;
Manque de connaissance sur l’ensemble de la stratégie WiN ;
Confusion sur les engagements des différents acteurs dans les centres de santé au niveau régional ou du district peut avoir comme résultat la manque de certains items nécessaires au niveau des enfants malnutris, ou la présence de défécation en plein air dans l’hôpital ;
Trop de responsabilités clés de la stratégie confiés à des bénévoles (relais communautaires).
Mesures nécessaires à la levée des contraintesRenforcer la connaissance des causes de la malnutrition en s’appuyant sur le lien malnutrition/wash ;
Prioriser des études rigoureuses pour souligner des liaisons WaSH-Nut/Santé ;
Evaluer régulièrement les centre de Santé, connaître l’état WaSH de leurs infrastructures et mettre en place une base de données WIN actualisées ;
Elaborer un paquet concis et clair avec des composants quantifiés et réalistes au niveau des centres nutritionnels et au niveau ménage ;
Concevoir un système de traitement d’eau durable en lieu et place des Aquatabs ;
Renforcer l’approvisionnement d’eau chlorée et l’accès à des infrastructures d’assainissement bien tenues ;
Vulgariser des bonnes pratiques d’hygiène sur les Protocoles des Ministères pour la Prise en Charge de la Malnutrition et leur utilisation au niveau terrain.
Coût de réalisationND
Défis et perspectives pour la mise à l’échelleLa résilience de l’intervention peut se garantir avec une forte implication des partenaires étatiques et internationaux. Les Protocoles Nationales sur la Prise en Charge de la Malnutrition (entre autres) doivent s’adapter pour renforcer les aspects sur l’approvisionnement d’eau chlorée, l’accès à des infrastructures d’assainissement bien tenues, et la vulgarisation des bonnes pratiques d’hygiène au niveau des centres nutritionnelles (et Santé).
Echelle (dans le processus de diffusion et durabilitéIntermédiaire
Recommandations pour la diffusionDonner la priorité au couple «mère/accompagnant-enfant malnutri» et réaliser leur suivi au niveau des centres de santé comme à domicile afin de briser le cercle vicieux «diarrhée-sous-nutrition» et de prévenir les maladies associées ;
Mettre l’accent sur le changement de comportement. Par exemple, si les comportements hygiéniques adéquats ne sont pas respectés, la seule fourniture d’installations et infrastructures sanitaires aura un impact limité sur la santé ;
Focaliser sur la mise en place des pratiques de prévention et de contrôlé des infections grâce a la mise en place d’un environnement favorisant les bonnes pratiques d’hygiène en milieu hospitalier.
Acteurs de mise en œuvre (nom, adresse, téléphone, fax, BP, E-mail)ACF, CICR, Terre des Hommes, Solidarité Int., CISP, Save the Children, ACTED, APS, MOUNDI, OCHA

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